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Session du Parlement européen annulée à Strasbourg : la France veut des compensations


Interrogée à l'issue de la conférence de presse du secrétaire d'État, la maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a fait part de son souhait que la prochaine session plénière prévue du 5 au 8 octobre ait bien lieu à Strasbourg. (Photo : AFP)

La France compte sur un retour rapide des sessions plénières du Parlement européen à Strasbourg et compte sur des compensations sous forme d’événements européens supplémentaires dans la capitale alsacienne, a indiqué lundi le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune.

Alors que la session qui s’ouvre lundi a été déplacée à Bruxelles en raison de l’épidémie de coronavirus, le membre du gouvernement a fait part de sa détermination à « combattre pour un retour rapide des sessions plénières à Strasbourg comme il se doit, à travailler ensemble à des compensations et à projeter Strasbourg comme capitale européenne dans les mois et les années à venir ».

Concernant les compensations possibles, « nous explorons différentes pistes très concrètes (…) pour que sans ambiguïté l’Union européenne marque son attachement à sa présence à Strasbourg », a expliqué Clément Beaune, lors d’un point presse à l’issue d’une réunion avec la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier, la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian et des députés et des représentants des collectivités locales. Sans rentrer dans les détails, il a évoqué la possibilité que certains travaux de la conférence sur l’avenir de l’Europe, qui doit débuter prochainement, se tiennent à Strasbourg ou des discussions « de pistes comme la durée, le nombre » des sessions plénières du Parlement européen.

Selon les traités européens, l’institution a son siège à Strasbourg, où se tiennent douze sessions plénières de trois jours et demi par an. Mais le reste du temps, les eurodéputés travaillent à Bruxelles, ce qui est source de débats depuis des années. Tout changement de traité nécessite l’aval de l’ensemble des Etats membres.

Transhumance mensuelle d’environ 2500 personnes

Les nombreux partisans d’un siège unique, établi à Bruxelles, dénoncent régulièrement le coût financier et écologique de cette transhumance mensuelle d’environ 2 500 personnes, et le fait que l’immense complexe strasbourgeois est utilisé quatre jours par mois seulement.

Alors que d’importants travaux sont nécessaires dans le bâtiment du Parlement européen à Bruxelles, le siège de Strasbourg « n’est pas seulement une obligation juridique inscrite dans les traités, (…) ce n’est pas seulement une bataille défensive et c’est encore moins une survivance du passé », a insisté Clément Beaune.

Interrogée à l’issue de la conférence de presse du secrétaire d’État, la maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a fait part de son souhait que la prochaine session plénière prévue du 5 au 8 octobre ait bien lieu à Strasbourg, ce qui serait une première depuis février. « On doit aller encore plus loin dans le renforcement de la dimension européenne » de Strasbourg, a-t-elle affirmé.

AFP