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Sénat américain : Chuck Schumer, « le bon, la brute et le truand » démocrate


Chuck Schumer, New Yorkais de 65 ans à la personnalité abrasive, est un fin stratège politique. (photo AFP)

Les démocrates du Sénat américain ont élu mercredi Chuck Schumer à leur tête, un poste d’où il mènera l’opposition au président républicain Donald Trump à partir de janvier.

Chuck Schumer, New Yorkais de 65 ans à la personnalité abrasive, est un fin stratège politique, progressiste capable de forger des compromis avec ses adversaires mais également de lancer des attaques brutales pour parvenir à ses fins. « Je m’attends à ce que Schumer fasse du Schumer : le bon, la brute et le truand », s’est amusé à commenter son collègue républicain Lindsey Graham. « Le bon, c’est que c’est un négociateur. La brute, c’est qu’il sait donner des coups. Et il vient de New York, donc il peut truander. »

Bernie Sanders, le sénateur indépendant et socialiste du Vermont qui défia Hillary Clinton aux primaires présidentielles, a quant à lui fait son entrée dans l’équipe de direction. Au total, les 48 démocrates ont élu une équipe de dix sénateurs pour diriger le groupe parlementaire et en définir la stratégie jusqu’aux élections législatives de novembre 2018.

« Prêts à épauler les républicains » mais aussi à lutter

Outre Bernie Sanders, la sénatrice anti-Wall Street Elizabeth Warren fait également partie de l’équipe dirigeante. Le numéro deux du groupe sénatorial reste Dick Durbin, et la sénatrice Patty Murray est promue numéro trois. « Nous sommes prêts à épauler les républicains, à travailler avec le prochain président Trump sur les sujets où nous sommes d’accord, mais nous lutterons contre le président élu dès que nos valeurs ou les progrès accomplis seront menacés », a déclaré Chuck Schumer.

Donald Trump devra nécessairement composer avec la minorité démocrate du Sénat, qui dispose en vertu des règles de fonctionnement de l’institution d’un fort pouvoir d’obstruction. Pour la plupart des lois, une majorité de 60 voix sur 100 est requise, or les républicains ne disposeront que de 51 ou 52 sièges à partir de janvier. Un dernier siège, en Louisiane, sera attribué le 10 décembre lors d’un second tour.

Le Quotidien/AFP