La France a annoncé jeudi qu’elle allait mettre en place une aide d’urgence à la population syrienne à hauteur de 12 millions d’euros après le séisme.
Cette aide sera distribuée « en lien avec les organisations non gouvernementales et avec les Nations Unies, dans l’ensemble des régions touchées par les séismes », a déclaré François Delmas, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, précisant que cela ne changeait pas par ailleurs l' »approche politique » de la France vis-à-vis du régime de Bachar al-Assad.
Sur les 12 millions, cinq seront débloqués pour le Fonds humanitaire pour l’aide transfrontalière (SCHF) des Nations unies, cinq millions iront à « plusieurs ONG françaises et internationales oeuvrant pour les interventions d’urgence dans les domaines de la santé, de la mise à l’abri, de l’eau, de l’hygiène, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire », a détaillé François Delmas. Par ailleurs, une contribution de deux millions d’euros est « en cours d’examen » au titre de l’aide alimentaire programmée, pour subvenir aux besoins alimentaires urgents des populations syriennes.
François Delmas a en outre rappelé que depuis 2011, l’aide humanitaire a été « très largement financée » par l’Union européenne et ses états membres: « plus de 27 milliards d’euros ». Il a ajouté que des dispositifs et des exemptions aux sanctions ont été mis en place pour pouvoir assurer cette aide. « Notre approche politique ne change pas », a-t-il ajouté. Contrairement à Bachar al-Assad, nous, nous soutenons la population ».
« Notre approche est claire et connue: seul le procesus politique défini par la résolution 22-54 du conseil de sécurité des Nations Unies qui peut conduire à une sortie de crise », a-t-il également réagi. S’agissant de la Turquie où l’épicentre du séisme s’est produit, la France enverra « dans les prochaines heures 50.000 vaccins anti-diphtérie et tétanos offerts par la Foundation S – Sanofi collective et l’association Tulipe pour les populations sinistrées ».
La France va également soutenir « les efforts de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) à hauteur de 500.000 euros ».
Le violent séisme, qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie a dépassé les 17.500 morts, selon un dernier bilan communiqué jeudi par les autorités dans les deux pays. Quelque 14.351 personnes ont été tués en Turquie selon le vice-président turc Fuat Otkay et 3.162 personnes en Syrie selon les bilans officiels, ce qui porte à 17.513 le nombre total de victimes.
Bachar al-Assad a été mis au ban de la communauté internationale, notamment occidentale, et le territoire syrien est divisé et contrôlé par plusieurs parties après près de 12 ans de guerre civile.