Les secouristes italiens ont tiré un à un mardi trois frères piégés sous les décombres après un séisme de magnitude 4,0 qui a fait deux morts lundi soir à Ischia, une île très touristique au large de Naples.
Le plus jeune, Pasquale, âgé de 7 mois, a été secouru peu avant 4h locales. Son frère Mattias, 7 ans, est sorti vers 10h30. Peu avant 13h, c’est Ciro, 11 ans, qui a été extrait sous les applaudissements des secouristes, après être resté bloqué 16 heures sous les décombres. En revanche, une femme âgée est morte, tuée dans la rue par des débris tombés d’une église, ont annoncé les autorités, ajoutant qu’un corps vraisemblablement sans vie d’une autre personne a été repéré dans des décombres.
Le père des enfants, extrait en premier dans la nuit, a expliqué à des journalistes qu’il se trouvait dans la cuisine lorsque la terre a tremblé à 20h57 locales lundi : l’étage supérieur s’est effondré sur leur appartement à Casamicciola, la localité la plus touchée dans le nord de la petite île. Les enfants étaient dans les chambres et son épouse, enceinte de 5 mois, était dans la salle de bain et a pu sortir par la fenêtre pour donner l’alerte, a-t-il expliqué. « C’est indescriptible, Ciro a été très fort, il a résisté jusqu’au bout », a déclaré une secouriste à la télévision, très émue après le dernier sauvetage, tandis qu’un autre précisait que les deux frères aînés s’étaient réfugiés sous un matelas.
Les dégâts se concentraient sur Casamicciola et Lacco Ameno, dans le nord de cette île de 47 km² située au large de Naples et densément peuplée : 62 000 habitants au cours de l’année mais beaucoup plus l’été. Plusieurs immeubles se sont effondrés et d’autres présentaient de larges fissures menaçantes. Une quarantaine de personnes ont été blessées, pour la plupart légèrement.
La protection civile a recensé 2 600 sinistrés ayant besoin d’un relogement provisoire mais envisageait de recourir aux hôtels désertés par les touristes plutôt qu’aux traditionnels campements de tentes. Ce séisme intervient alors que l’Italie se prépare à commémorer jeudi le premier anniversaire de celui qui avait fait 299 morts à Amatrice et dans les communes voisines dans le centre du pays.
Le Quotidien/AFP