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Sécurité, transports : Macron sonne la « mobilisation » à 500 jours des JO


Pour la première fois de l'histoire olympique, la cérémonie d'ouverture ne se déroulera pas dans un stade, mais en extérieur, sur la Seine, au coeur de la capitale, un défi sécuritaire sans précédent. (Photo AFP)

« Cinq cents jours pour réussir » : Emmanuel Macron a enclenché mardi le décompte avant les Jeux olympiques de Paris et sonné la « mobilisation nationale » face aux défis financiers, de sécurité et sur les transports qui s’accumulent en vue du plus grand événement sportif mondial.

« Ces 500 jours, c’est le début d’un décompte qui vient après des années et des années d’efforts », a lancé le chef de l’Etat dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. « Ces 500 jours, ce seront ceux aussi de la mobilisation nationale », a-t-il ajouté.

« On va essayer de recevoir la planète dans les meilleures conditions possibles de sécurité, d’organisation, de responsabilité sociale et écologique », a-t-il dit. « On essaiera aussi d’avoir le maximum de médailles! »

Le président a reçu mardi à déjeuner à l’Elysée les entreprises partenaires – 30 au total pour l’heure – qui vont contribuer à hauteur de 1,2 milliard d’euros à l’organisation des JO, soit un peu plus du quart du budget.

Anticiper les embûches possibles

Il s’est aussi entretenu avec Tony Estanguet, patron du comité d’organisation, et Thomas Jolly, directeur artistique, de la cérémonie d’ouverture qui s’annonce inédite avec une parade sur la Seine.

Accompagné des ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin et des Sports Amélie Oudéa-Castéra, il rencontrait ensuite un demi-millier de fonctionnaires impliqués dans l’organisation des Jeux à 16h30 à la préfecture de Paris.

Emmanuel Macron « souhaite s’assurer que chacun est au travail » et que les « embûches possibles sont connues et anticipées », souligne l’Elysée.

Pour la première fois de l’histoire olympique, la cérémonie d’ouverture ne se déroulera pas dans un stade, mais en extérieur, sur la Seine, au coeur de la capitale, un défi sécuritaire sans précédent.

« On a tiré toutes les leçons des événements du Stade de France »

Le 26 juillet 2024 à 20h24, plus d’une centaine de bateaux transportant des délégations d’athlètes descendront le fleuve, du Pont d’Austerlitz jusqu’à la Tour Eiffel. Six kilomètres sous les yeux de quelque 600 000 spectateurs, selon la jauge actuelle.

« On a tiré toutes les leçons des événements du Stade de France », a assuré mardi la ministre des Sports sur France Inter après le fiasco de la finale de la Ligue des champions de football en mai 2022 à Saint-Denis, aux portes de Paris.

« On a envie de montrer le meilleur de la France (..) Il n’y a pas d’infaisabilité (…) mais il reste encore des adaptations à mener », a de son côté concédé Tony Estanguet dans un entretien accordé à l’AFP.

« On est dans les temps »

Un chaos des transports, c’est sans doute l’autre cauchemar des organisateurs, après les dysfonctionnements des derniers mois en région parisienne et un climat social et politique tendu autour de la gestion des bus. Les aéroports pourront-ils gérer les millions de visiteurs attendus ? Les adaptations nécessaires à la mobilité des personnes en situation de handicap seront-elles satisfaisantes ?

Y aura-t-il des grèves, que nombre d’étrangers considèrent comme une spécialité française ? Une impression encore renforcée actuellement par les images de poubelles s’entassant dans les rues de Paris sur fond de conflit autour de la réforme des retraites.

Sur les infrastructures sportives et de logement, « on est dans les temps, l’ensemble sera livré entre décembre 2023 et le printemps », assure en revanche Amélie Oudéa-Castéra.

Un budget de 8,8 milliards d’euros

Reposant sur les recettes de billetterie, des sponsors et une contribution du Comité international olympique (CIO), le budget du comité d’organisation (96% d’origine privé) est aussi l’objet de toutes les attentions alors que les enveloppes initiales explosent traditionnellement dans ce genre d’événements et que l’inflation complique la donne.

Il a augmenté de 10 % à 4,4 milliards d’euros fin 2022, pour un coût total qui s’élève à 8,8 milliards d’euros en y intégrant le budget de la Solideo, la société de livraison des ouvrages olympiques. « Les coûts sont absolument contenus », considère néanmoins la ministre.

Quasi-certitude en revanche, la Seine, interdite à la baignade depuis 1923, devrait servir de cadre aux épreuves de natation en eau libre et du triathlon. « Nous sommes en passe de réussir », s’est félicité lundi Emmanuel Macron avant d’évoquer, dans sa vidéo de mardi, cette « petite révolution » et, au-delà, le « formidable héritage » que représenteront aussi « 5.000 terrains de sport nouveaux » et les « infrastructures de transport ».