Les activistes de Sea Shepherd ne peuvent plus harponner les baleiniers japonais, ont fait savoir ces derniers mardi. Ceci en vertu accord qui engage l’organisation écologiste à ne plus approcher les navires chassant les cétacés.
Selon les termes de l’accord conclu devant la justice américaine, Sea Shepherd Conservation Society (SSCS), Paul Watson, célèbre défenseur des océans, et « toute personne agissant de concert avec eux ont interdiction d’attaquer physiquement les bateaux de recherche et l’équipage, et de mettre en danger leur navigation en mer », assurent dans un communiqué l’Institut de recherche sur les cétacés (IRC) et l’armateur Kyodo Senpaku, qui tous les deux effectuent des missions baleinières pour le compte du Japon. « Ils n’ont pas le droit de se poster à moins de 457 mètres des baleiniers et la SSCS ne peut fournir de fonds pour faciliter les attaques par d’autres entités de Sea Shepherd », est-il encore précisé.
Malgré une « injonction préliminaire » datant de la fin 2012, les activistes de Sea Sheperd poursuivaient leur campagne contre les baleiniers donnant lieu à des affrontements en haute mer. Les autorités japonaises ont maintes fois qualifié de « terroristes » les méthodes militantes employées par l’organisation.
Le combat n’est pas terminé
Si la partie nippone salue l’épilogue d’un long feuilleton judiciaire entamé en 2011, Sea Shepherd a aussitôt minimisé la portée de cet accord. La décision « affecte seulement notre branche américaine », a réagi le directeur, Alex Cornelissen. « Les autres entités de Sea Shepherd ne sont pas régies par le système judiciaire américain. (…) Sea Shepherd Global et ses entités dans le monde continueront à s’opposer à cette illégale chasse japonaise dans l’Antarctique », a-t-il d’ores et déjà annoncé.
Les baleiniers japonais avaient repris le chemin de l’Antarctique fin 2015 après un an de suspension due à une décision de la Cour internationale de justice (CIJ). Depuis le moratoire mondial de 1986, le Japon continue de chasser et vendre de la chair de baleine en détournant une clause qui tolère la recherche létale sur les mammifères.