Plus d’une tonne et demie de cocaïne a été saisie dans le grand port belge d’Anvers, lors de trois actions menées par les douaniers belges cet été sur la base d’informations fournies par leurs homologues français, ont indiqué lundi les autorités des deux pays.
L’action commune des douaniers français et belges a permis la saisie de 485,5 kg le 2 juin, de 534,8 kg le 29 juillet et de 535,8 kg le 18 août, a indiqué dans un communiqué la Direction générale des douanes françaises, confirmant des informations données côté belge. Les quelque 1556 kg de cocaïne saisis au total ont une « valeur estimée à plus de 100 millions d’euros sur le marché illicite de la revente de stupéfiants », selon le communiqué français. Les douaniers belges estiment eux la valeur de la drogue à « 62 millions d’euros », selon un communiqué distinct.
En 2014, la douane française, qui a qualifié de « majeures » les trois saisies effectuées à Anvers, avait au total mis la main sur 6,6 tonnes de cocaïne.
« Des renseignements précis ont été recueillis par la douane française permettant d’identifier trois conteneurs, en provenance d’Amérique du Sud, chargés de cocaïne selon la technique du rip off », expliquent les douaniers français. Cette technique « consiste à dissimuler de la drogue dans un flux commercial classique durant l’une des phases de transport ou de manipulation », ajoutent-ils.
La drogue est « généralement placée dans des sacs directement posés derrière les portes du conteneur » dans le pays de départ et peut ainsi être récupérée discrètement dans le port d’arrivée, selon la Direction des douanes, qui souligne que cette technique est possible car « les réseaux criminels ont infiltré les filières logistiques ».
Le ministre français des Finances, Michel Sapin, et son homologue belge, Johan Van Overtveldt, se sont tous deux réjouis de l’efficacité de la coopération entre leurs services de douanes. « Cette collaboration, et celle avec d’autres pays voisins, continuera à être renforcée », a promis M. Van Overtveldt. Les deux pays n’ont pas fait état d’arrestation lors de ces saisies, le communiqué belge indiquant simplement que « l’affaire est en cours de traitement judiciaire ».
AFP / S.A.