La police russe a finalement libéré mercredi quatre membres du groupe contestataire russe Pussy Riot, deux jours après leur interpellation à la sortie de la prison où ils avaient passé 15 jours pour avoir fait irruption sur le stade lors de la finale de la Coupe du monde.
Après une journée d’imbroglio judiciaire, Veronika Nikoulchina, Olga Kouratcheva, Olga Pakhtoussova et Piotr Verzilov ont été libérés tôt dans la matinée, selon un message publié par Piotr Verzilov sur sa page Twitter. « En liberté après avoir passé 16 jours en détention! », a-t-il écrit, en publiant une photo où ils figurent tous les quatre, souriants, en train de danser devant un poste de police juste après leur libération.
Les quatre militants ont déjà passé 15 jours en prison pour avoir fait irruption en uniforme sur la pelouse du stade pendant la finale France-Croatie de la Coupe du monde le 15 juillet dans la capitale russe. Tous quatre avaient été reconnus coupables d’avoir « gravement enfreint les règles du comportement des spectateurs », et condamnés à 15 jours de prison avec interdiction d’assister à des événements sportifs pendant trois ans.
Nouvelle peine possible
Lundi, juste après leur sortie de détention, ils ont de nouveau été arrêtés par la police, accusés d’avoir tenu une manifestation de protestation non-autorisée et d’avoir désobéi aux injonctions des forces de l’ordre. Ce délit est passible des peines allant jusqu’à 25 jours de prison. Un tribunal de Moscou qui devait examiner mardi soir cette affaire a cependant refusé de tenir l’audience et retourné le dossier des quatre militants à la police, a indiqué un porte-parole de cette instance judiciaire à l’agence de presse officielle TASS. Les militants sont toutefois obligés de se présenter de nouveau au poste de police vendredi.
L’action la plus connue des Pussy Riot remonte à février 2012 lorsque plusieurs membres avaient chanté une « prière punk » contre Vladimir Poutine dans une cathédrale de Moscou. Trois membres du groupe avaient été condamnées en août 2012 à deux ans de camp, notamment pour « hooliganisme motivé par la haine religieuse ». Ekaterina Samoutsevitch a été libérée en octobre 2012, tandis que Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina ont purgé 22 mois de leur peine.
Le Quotidien/AFP