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Russie : des figures de l’opposition devant le tribunal avant les élections


La jeune avocate Lioubov Sobol fait partie des opposants dans le viseur. (photo AFP)

Plusieurs figures de l’opposition russe doivent comparaître mardi devant un tribunal de Moscou pour l’organisation de manifestations, à moins d’une semaine d’élections locales et régionales controversées.

Ilia Azar, journaliste du journal d’opposition Novaïa Gazeta et l’un des meneurs du mouvement de contestation qui secoue la capitale russe depuis juillet, encourt jusqu’à 30 jours de prison après avoir été arrêté lundi soir. « Ils ne sont même pas inquiets qu’un enfant qui n’a même pas deux ans soit laissé seul à la maison », a déclaré à propos de sa fille Ilia Azar, également député municipal à Moscou.

Autres meneurs du mouvement de protestation, la jeune avocate Lioubov Sobol et le militant Nikolaï Liaskine ont également été arrêtés lundi soir par la police. Les trois opposants, accusés d’avoir organisé des manifestations sans avoir obtenu l’aval des autorités comme l’exige la loi, ont été relâchés peu après mais Ilia Azar et Lioubov Sobol doivent se présenter devant un tribunal mardi.

2 700 arrestations

Des manifestations ont eu lieu quasiment chaque week-end à Moscou depuis la mi-juillet pour protester contre l’éviction de candidats de l’opposition à l’élection du Parlement de Moscou, prévue pour le 8 septembre. Le mouvement de contestation, le plus important depuis le retour de Vladimir Poutine au Kremlin en 2012, a donné lieu à près de 2 700 arrestations et à l’ouverture de plusieurs procès pour « troubles massifs » et « violences à l’encontre des forces de l’ordre ». La plupart des meneurs de l’opposition ont enchaîné de courtes peines de prison pour leurs appels à manifester, à l’exemple d’Ilia Iachine, emprisonné pour la cinquième fois consécutive mercredi.

Le scrutin de dimanche à Moscou et les autres élections régionales et locales qui se tiendront parallèlement s’annoncent difficiles pour les candidats du pouvoir, dans un contexte de grogne sociale et de stagnation économique.

LQ/AFP