Afin d’éviter l’importation de cas de nouveau coronavirus pendant son déconfinement, le Royaume-Uni a commencé lundi à imposer une quarantaine de deux semaines à toute personne arrivant de l’étranger, une mesure critiquée qui affole les secteurs aérien et du tourisme.
Cette quatorzaine, qui sera réexaminée par le gouvernement britannique toutes les trois semaines, concerne toutes les arrivées par terre, mer et air, que les voyageurs résident ou pas au Royaume-Uni. Elle vise à éviter des cas de Covid-19 venus de l’étranger.
Des contrôles aléatoires seront mis en oeuvre et les contrevenants s’exposent à une amende de 1 000 livres (1 122 euros). Des exceptions sont prévues pour les transporteurs routiers, les personnels de santé, les cueilleurs de fruits ou les voyageurs en provenance d’Irlande.
Un avocat néerlandais vivant à Londres, tout juste rentré d’une semaine à Amsterdam juge, lui, la mesure « folle ». « Il y a plus de personnes qui sont malades et qui meurent au Royaume-Uni, c’est l’Europe qui devrait probablement se protéger de nous ».
Des ponts aériens vers la France, l’Espagne?
Les compagnies aériennes British Airways, EasyJet et Ryanair ont demandé dimanche au gouvernement de renoncer à cette « quarantaine inefficace, qui aura un effet dévastateur sur l’industrie touristique britannique et détruira (…) des milliers d’emplois ».
« Des milliers d’Européens qui se rendraient normalement au Royaume-Uni en juillet et en août, pendant la haute saison, ne viendront pas parce qu’ils sont terrifiés par cette quarantaine », a déploré le patron de Ryanair, Michael O’Leary sur Sky News lundi.
Comme porte de sortie, le gouvernement de Boris Johnson réfléchit à instaurer des ponts aériens avec certaines destinations touristiques, comme la France ou l’Espagne, ce qui permettrait de contourner la quarantaine.
LQ/AFP