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Réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Corée du Nord


Il s'agira, lors de cette réunion, de faire pression sur la Chine, proche soutien de Pyongyang, pour obtenir une déclaration commune sur les essais nord-coréens. (photo AFP)

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence à huis clos et de manière informelle ce lundi en milieu de journée sur la Corée du Nord, à la demande notamment de Washington, après un essai supposé de missile nord-coréen, selon des diplomates.

Les États-Unis et les Européens membres du Conseil de sécurité – Royaume-Uni, France, Albanie, Irlande et Norvège – sont à l’origine de la convocation de cette session, ont précisé ces diplomates.

Lors de cette nouvelle réunion, outre un échange d’informations, les Occidentaux devraient à nouveau faire pression sur la Chine, proche soutien de Pyongyang, pour obtenir une déclaration commune sur les essais nord-coréens. « Il nous faudrait juste une très petite déclaration » sur ces essais « afin de montrer à la Corée du Nord l’unité du Conseil » à son égard, indique un diplomate sous couvert d’anonymat.

Depuis 2017 et la prise par l’ONU de trois séries de sanctions économiques internationales contre Pyongyang, Pékin a refusé de s’associer à tout geste commun du Conseil de sécurité. La Chine, soutenue par la Russie, a même élaboré un projet de résolution pour atténuer ces sanctions avec un objectif humanitaire, resté lettre morte jusqu’à présent, faute de soutien d’une majorité de partenaires de Pékin.

Refus de dialoguer

Dimanche, la Corée du Nord avait annoncé avoir procédé à « un nouvel essai important » en vue du développement d’un satellite de reconnaissance, mais les analystes estiment qu’il s’agit plutôt d’un lancement de missile, à quelques jours de la présidentielle en Corée du Sud.

Pyongyang a mené sept essais d’armes en janvier, y compris de son missile le plus puissant depuis 2017 et a déjà affirmé la semaine dernière avoir réalisé un test pour le développement d’un satellite de reconnaissance. Séoul avait alors parlé d’un missile balistique.

La Corée du Nord fait l’objet de sanctions internationales sévères en raison de ses programmes nucléaires et balistiques, mais les lancements de satellites à des fins pacifiques ne sont pas soumis au même niveau de restrictions, bien que les fusées qui les transportent utilisent en grande partie la même technologie.

En dépit de ces sanctions, Pyongyang a jusqu’à présent rejeté toutes les offres de dialogue depuis l’échec en 2019 des négociations entre le dirigeant Kim Jong-un et le président américain de l’époque Donald Trump.