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Rétrogradé en tempête, Nate se dissipe rapidement au-dessus des États-Unis


Après avoir traversé le Golfe du Mexique, Nate a touché terre aux États-Unis dans le sud-est de la Louisiane samedi soir. (photo AFP)

La tempête tropicale Nate se dissipait rapidement dimanche à la suite de son entrée aux États-Unis, continuant néanmoins de déverser des pluies abondantes, après avoir semé la destruction en Amérique centrale où au moins 31 personnes sont mortes.

« Nate s’affaiblit rapidement mais la montée du niveau de la mer se poursuit… Des précipitations importantes se diffusent dans tout le sud-est des États-Unis », a indiqué le Centre national des ouragans (NHC), basé à Miami, dans son bulletin d’information de 12h GMT. Ses vents ne soufflaient plus qu’à 75 km/h, soit la moitié de leur maximum (150 km/h) atteint samedi, et devraient continuer de s’apaiser rapidement dans les prochaines heures. Nate a atteint la côte américaine samedi soir en ouragan de catégorie 1, sur une échelle Saffir-Simpson de 5, avec moins de puissance que les prévisions des météorologues qui avaient annoncé qu’il serait en catégorie 2 (au moins 154 km/h de vent).

Il a été rétrogradé en tempête tropicale dimanche matin. Selon le bulletin du NHC, Nate se trouvait au-dessus du Mississippi et de l’Alabama (sud) et se dirigeait vers le nord-nord-est à environ 37 km/h. Les autorités de Louisiane, du Mississippi et de l’Alabama avaient pris leurs précautions (ordres d’évacuation obligatoire ou volontaire du littoral, couvre-feu) dans l’attente du troisième ouragan en moins de deux mois à frapper la région.

Après avoir traversé le Golfe du Mexique, il a touché terre aux États-Unis dans le sud-est de la Louisiane, peu après 20h locales. Rappelant à La Nouvelle-Orléans les douloureux souvenirs du passage de l’ouragan Katrina en 2005, qui avait provoqué la mort d’au moins 1 800 personnes. Mais la ville a été plutôt épargnée – son maire Mitch Landrieu ne signalant que « quelques inondations dans des rues hors des zones de protection » – et les autorités locales avaient décidé dès samedi soir de lever le couvre-feu ainsi que l’alerte ouragan. Le gouverneur de Floride Rick Scott a fait savoir dimanche matin que près de 11 300 foyers étaient privés d’électricité dans son État à cause de Nate.

Montée des eaux

Le NHC mettait toujours en garde dimanche matin contre le fait que « la combinaison d’une dangereuse onde de tempête et de la marée fera en sorte que les zones normalement sèches près de la côte seront inondées par les eaux montantes qui se déplacent à l’intérieur des terres depuis le rivage ». Selon les prévisions, le niveau de la mer devait gonfler jusqu’à 3,35 mètres et jusqu’à 26 centimètres de précipitations devaient tomber sur certaines régions.

Le président Donald Trump a publié une déclaration d’urgence pour la Louisiane et le Mississippi permettant l’envoi d’une aide fédérale pour atténuer les effets de la tempête. Il a fait de même dimanche matin pour l’Alabama, à la demande de la gouverneure de cet État Kay Ivey qui voulait « s’assurer que nous ayons toutes les ressources possibles en place pour répondre à l’ouragan Nate ». Plus de 100 000 personnes ont été privées d’électricité.

Le sud-est des États-Unis a déjà été durement frappé en août et septembre par deux ouragans: Harvey au Texas et en Louisiane, qui a fait 42 morts et causé des dégâts matériels considérables, et Irma, qui a fait 12 morts en Floride. L’ouragan Maria a lui laminé le territoire américain de Porto Rico et fait au moins 34 morts. Ponts détruits, routes inondées, arbres au sol et glissements de terrain : Nate a causé d’importants dégâts lors de son passage en Amérique centrale. Le Costa Rica, le Nicaragua et le Honduras ont été les pays les plus durement touchés, avec des villages entiers coupés du monde. Au moins 31 personnes ont été tuées. Selon les derniers bilans officiels, Nate a fait seize morts au Nicaragua, dix au Costa Rica, trois au Honduras et deux au Salvador.

Le Quotidien/AFP