Le retrait des troupes américaines de Syrie annoncé par le président Donald Trump donnera la chance au groupe Daech (EI) de se reconstruire, a prévenu jeudi la force dominée par les Kurdes qui combat les jihadistes sur le terrain.
« Cela aura un impact négatif sur la campagne antiterroriste » menée contre l’EI, ont déclaré dans un communiqué les Forces démocratiques syriennes (FDS), principales partenaires de la coalition internationale anti-jihadiste menée jusque-là par les États-Unis. « Cela offrira au terrorisme (…) une opportunité de se reprendre et de lancer une (nouvelle) campagne dans la région », est-il encore indiqué.
Les FDS, aux côtés de la coalition internationale, continuent de combattre les jihadistes de l’EI dans leurs dernières poches de l’est de la Syrie. A ce titre, quelque 2 000 soldats américains se trouvent actuellement en Syrie, essentiellement des forces spéciales chargées de vaincre Daech et d’entraîner les forces locales dans les zones reprises aux jihadistes.
After historic victories against ISIS, it’s time to bring our great young people home! pic.twitter.com/xoNjFzQFTp
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 19 décembre 2018
Provoquant la surprise, le président Donald Trump a toutefois estimé mercredi que l’heure était venue de ramener « à la maison » ces soldats. « Nous avons gagné, il est temps de rentrer », a notamment lancé le locataire de la Maison Blanche dans une courte vidéo postée sur son compte Twitter.
Les Kurdes du nord de la Syrie sont en outre sous la menace d’une nouvelle offensive militaire de la Turquie voisine, alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé lundi de « se débarrasser » de la milice YPG, épine dorsale des FDS.
LQ/AFP