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Région parisienne : un sexagénaire ouvre le feu devant un supermarché


Le forcené, qui s'était retranché dans son domicile après les coups de feu devant le supermarché, s'est rendu aux hommes du Raid au bout de quelques heures. (Photo AFP)

Un sexagénaire a ouvert le feu lundi à deux reprises devant un supermarché du Port-Marly, en région parisienne, blessant grièvement deux personnes avant de se rendre au bout de quelques heures aux forces de police d’élite du Raid.

« Il n’y a pas encore d’éléments sur ses motivations, ni sur le choix des victimes, c’est vraiment trop tôt », mais « nous n’avons aucun soupçon d’indice d’un acte terroriste », a déclaré sur place le procureur de Versailles, Vincent Lesclous, après l’arrestation du suspect. « C’est vraiment d’ordre privé », a-t-il encore insisté devant la presse.

L’auteur présumé des tirs, un client régulier du supermarché âgé de 61 ans, a ouvert le feu vers 11h45 sur le parking du Super U de cette commune à l’ouest de Paris. Armé « très probablement » d’un fusil de chasse, selon le parquet, il a blessé très grièvement une femme de 57 ans et un homme de 73 ans, pour lesquels le pronostic vital est engagé, ont rapporté des sources proches de l’enquête.

Condamné pour violences en 2007

« J’ai vu la personne par terre, à l’intérieur du magasin, et l’autre était tombée devant moi. Après, je ne sais pas ce qui a produit ça… Est-ce qu’il y a un problème entre eux ? Je ne sais pas grand-chose », a raconté un vigile, encore choqué. Il était en train de regarder les caméras de vidéosurveillance lorsque le drame s’est produit, puis est sorti du magasin. Selon lui, l’homme tombé devant ses yeux a été touché au ventre.

L’auteur présumé a ensuite quitté les lieux avec sa voiture pour se rendre à son domicile, à environ un kilomètre de là. Selon le procureur, la voiture, stationnée devant l’immeuble, a été rapidement repérée par une patrouille de police grâce aux témoignages « très précis » de clients et d’employés du supermarché, qui « ont permis de connaître l’allure du véhicule et de l’homme ». Retranché dans son appartement avec son épouse, le forcené a d’abord entamé des discussions avec des hommes du Raid, l’unité d’élite de la police, avant de se rendre à 16h.

« Pour autant que nous sachions, il est le seul impliqué », a précisé le procureur de Versailles. En fin d’après-midi, des fouilles du logement étaient toujours en cours, alors que le supermarché avait à nouveau ouvert. Le suspect a déjà été condamné pour violences à trois mois d’emprisonnement avec sursis, en 2007, a-t-on appris de source judiciaire.

Le Quotidien/AFP