Accueil | Monde | Réfugiés : une aide des USA de 20 millions de dollars

Réfugiés : une aide des USA de 20 millions de dollars


Pendant cette visite officielle, plusieurs dizaines de migrants ont protesté pour dénoncer leurs conditions de rétention dans les hotspots. (Photo AFP)

Les États-Unis vont débloquer une nouvelle enveloppe de 20 millions de dollars pour aider les réfugiés et migrants ayant afflué en Europe depuis l’année dernière, a annoncé lundi la secrétaire d’État adjointe américaine chargée de la gestion et des ressources.

En visite sur l’île grecque de Lesbos, principale porte d’entrée en Europe de l’exode actuel, la responsable américaine a aussi souligné que les États-Unis entendaient veiller à ce que l’application de l’accord UE-Turquie pour couper la route migratoire égéenne respecte le droit d’asile et garantisse la protection des réfugiés. « Nous sommes avides de détails » sur la manière dont il sera mis en œuvre, alors que pour le moment, la « situation est un peu dans les limbes », a souligné Heather Higginbottom, après s’être notamment rendue au hotspot de Moria, transformé depuis l’accord en centre de rétention pour réfugiés et migrants.

Les nouveaux fonds portent à 43,6 millions de dollars au total l’enveloppe consacrée depuis l’année dernière par Washington à la crise migratoire en Europe, a-t-elle précisé. Le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU aura la part du lion de ces crédits (17,5 millions) destinés à fournir « abri, nourriture et protection aux plus vulnérables des réfugiés et migrants à travers l’Europe, Grèce comprise », a précisé Heather Higginbottom. Le reste sera réparti entre la Fédération internationale Croix rouge – Croissant rouge (2 millions) et le Fonds pour la population de l’ONU.

Pendant cette visite officielle à Moria, plusieurs dizaines de migrants ont protesté aux cris de « Liberté ! » et « Où sont les droits de l’Homme », sous bonne garde policière. Le gouvernement grec doit présenter mercredi un projet de loi censé préciser les modalités du traitement des arrivants soumis à l’accord, soit ceux ayant rallié les îles après le 20 mars. En principe, quand les quelque 4 000 agents grecs et européens devant participer à l’opération seront opérationnels, leurs renvois doivent commencer, même si les demandes d’asile restent possibles.