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Réfugiés : pour Hidalgo, Merkel « a sauvé l’honneur de l’Europe »


La maire de Paris Anne Hidalgo assiste à une cérémonie de dévoilement d'une plaque en mémoire des victimes de la Saint-Barthélemy à Paris, le 13 avril 2016. (Photo : AFP)

La chancelière allemande Angela Merkel «a sauvé l’honneur de l’Europe» avec ses propos «sur la nécessité de l’accueil des réfugiés en France», a estimé mercredi la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), disant avoir «honte» de ce qui se passe aux frontières de l’Union européenne.

La première magistrate de la capitale s’exprimait en marge de la cérémonie de dévoilement, placée sous le signe de la tolérance interreligieuse, d’une plaque en mémoire des victimes de la Saint-Barthélemy à Paris, une première 444 ans après ce massacre.

«Je l’ai dit dans mon propos : la porte de l’avenir, elle s’ouvre vers l’extérieur. Ce ne sont pas les murs, ce ne sont pas les barrières qui vont nous sauver de je ne sais quelle menace», a déclaré Anne Hidalgo à quelques journalistes.

Répondant à une question sur l’accueil des migrants, la maire de Paris a lancé: «Moi, vous savez, j’ai honte quand je vois ce qui se passe aujourd’hui sur les frontières de l’Europe, j’ai vraiment honte. Je pense que Madame Merkel a sauvé l’honneur de l’Europe en tenant les propos qu’elle a tenus sur la nécessité de l’accueil des réfugiés en France».

«Bien sûr qu’on a une situation de crise, de crise économique, et que ce n’est pas simple, que des populations sont aujourd’hui inquiètes, dans l’anxiété. Bien sûr que tout cela est une réalité, mais à nous de poser des actes concrets», a-t-elle enchaîné.

A la mi-février, visitant un camp de réfugiés à Munich, Manuel Valls avait critiqué la politique migratoire de la chancelière allemande, déclarant que sa politique d’ouverture, «qui a pu se justifier un temps», n’était «pas tenable dans la durée». Ces mots avaient suscité de vives critiques à gauche.

Le Premier ministre avait ensuite légèrement nuancé son propos, se disant «très impressionné par la capacité du peuple allemand à accueillir» ces réfugiés et affirmant «respecter profondément» la décision prise par l’Allemagne de les recevoir en masse, même si ça «n’a pas été la position de la France».

Le Quotidien/AFP

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