Six mois jour pour jour après le crash de l’A320 de la Germanwings dans les Alpes-de-Haute-Provence, les PDG de la compagnie allemande et de sa maison mère la Lufthansa se sont recueillis ce jeudi après-midi au Vernet, à proximité des lieux du drame.
Carsten Spohr, le PDG de la Lufthansa, et Thomas Winkelmann, son homologue de la Germanwings, ont déposé une gerbe en début d’après-midi devant la stèle érigée en mémoire des 150 victimes du crash. Les deux hommes se sont également rendus à la chapelle ardente érigée dans la commune, avant d’aller se recueillir au cimetière, où se trouvent des tombes dans lesquelles reposent des restes non identifiés et la tombe d’une victime iranienne.
« Cela fait très exactement six mois que ce tragique événement a eu lieu et les équipes de la Lufthansa et de la Germanwings sont toujours dans la peine », a déclaré à la presse en anglais Carsten Spohr. « Depuis que ceci est arrivé, notre groupe n’est plus le même. Mais plus encore que ce qui est arrivé à notre compagnie, le plus terrible a été ce qui est arrivé à tous ceux qui ont perdu des proches et des membres de leur famille », a-t-il ajouté: « Nous essayons de les aider du mieux que nous pouvons, même si, bien sûr, nous ne pourrons jamais ramener ceux qui sont morts. »
Cent cinquante personnes, dont 72 Allemands et 50 Espagnols, ont péri dans le crash de l’Airbus de Germanwings, filiale à bas coûts du groupe Lufthansa, qui reliait Barcelone à Düsseldorf. Selon les enquêteurs, l’appareil a été délibérément précipité au sol par son copilote allemand, Andreas Lubitz, qui souffrait de graves troubles psychologiques.
Aucun survol du site du crash, en cours de dépollution par les équipes de Lufthansa, n’a eu lieu jeudi. « La dépollution du site devrait être achevée d’ici deux à trois mois, avant l’hiver », a annoncé de son côté à Nice jeudi Steffen Weinstock, directeur général France et Benelux de Lufthansa, en marge d’un point presse consacré à la nouvelle organisation du groupe.
Concernant le projet de bâtir un lieu d’accueil à proximité des lieux de l’accident, le représentant de Lufthansa a confirmé que la compagnie en avait effectivement « la volonté », mais que la décision serait prise « en accord avec les élus locaux » et que « le dernier mot reviendrait au préfet ».
AFP / S.A.