Le directeur du renseignement américain, James Clapper, a exprimé à Donald Trump sa « profonde consternation » après la fuite d’un rapport sur des liens présumés entre le président élu et la Russie, affirmant que ses services n’étaient pas à l’origine de ce texte ni de sa diffusion.
« Nous ne nous sommes pas basés sur (ce document) pour nos conclusions », écrit dans un communiqué James Clapper, sans préciser la teneur de ces conclusions. Selon des médias américains, un ex-agent des services secrets britanniques est l’auteur de ce rapport, dont les chefs du renseignement américain ont informé en fin de semaine dernière le président sortant Barack Obama et Donald Trump.
James Clapper affirme avoir évoqué avec Donald Trump mercredi ces allégations faisant état de liens de longue date entre le président élu et le Kremlin, et de l’existence d’une vidéo avec des prostituées, qui aurait été filmée clandestinement par les services russes à des fins de chantage. « Ce soir (mercredi), j’ai eu l’occasion de parler avec le président élu Donald Trump pour évoquer les récentes informations de presse au sujet de notre réunion de vendredi » dernier, explique James Clapper. « J’ai exprimé ma profonde consternation à la suite de ces fuites qui sont apparues dans la presse, et nous avons tous deux convenu qu’elles sont extrêmement corrosives et portent atteinte à notre sécurité nationale. »
Donald Trump a confirmé dans un tweet jeudi matin cet entretien téléphonique. « James Clapper m’a appelé hier pour dénoncer ce rapport mensonger et fictif qui a été diffusé illégalement. Des éléments inventés et bidon. Quel dommage ! », s’est-il exclamé.
James Clapper called me yesterday to denounce the false and fictitious report that was illegally circulated. Made up, phony facts.Too bad!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 janvier 2017
Le futur président avait laissé éclater sa colère la veille lors de sa première conférence de presse, dénonçant des « fausses informations » et accusant les services américains de renseignement d’être à l’origine des fuites. Mais Clapper a assuré avoir déclaré au président élu qu’il était improbable que les renseignements américains soient la source de ces informations de presse. « J’ai souligné que ce document n’est pas un produit des renseignement américains et je ne crois pas que les fuites viennent de la communauté du renseignement » américain, a-t-il soutenu.
Le Quotidien/AFP