Le rapport du procureur spécial américain Robert Mueller, dont les conclusions très attendues ont été révélées jeudi, ne contient « aucune preuve » d’une ingérence russe dans l’élection américaine de 2016, a estimé vendredi le Kremlin.
« De manière générale, le rapport ne contient toujours aucune preuve argumentée prouvant que la Russie serait intervenue dans le processus électoral aux États-Unis », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
« Dès le début de cette enquête, nous avons dit que quoi que fassent les enquêteurs, ils ne trouveront aucune ingérence (…) car il n’y en a pas eu », a poursuivi Dmitri Peskov, estimant que le rapport « le confirme ».
Dans son volumineux rapport, fruit de 22 mois d’une enquête hors norme, le procureur Robert Mueller confirme l’existence de « nombreux liens » entre la Russie et des membres de la campagne de Donald Trump, mais estime ne pas avoir de preuves d’une quelconque collusion.
Le rapport Mueller estime toutefois que « l’État russe s’est immiscé dans l’élection présidentielle de 2016 d’une façon systématique », d’abord à travers une campagne sur les réseaux sociaux qui a favorisé Donald Trump, puis à travers le piratage des messages du parti démocrate et d’un proche de Hillary Clinton.
Le Kremlin a toujours démenti toute ingérence, mettant ces accusations sur le compte de luttes politiques internes à Washington.
LQ/AFP