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Rapport choc sur le climat : des réactions partout dans le monde


Le rapport "nous rappelle une fois de plus que le temps presse pour sauver la planète", a affirmé la ministre allemande de l'Environnement Svenja Schulze.

Des dirigeants de la planète aux militants climat, le nouveau rapport « terrifiant » des experts climat de l’ONU provoquait lundi une avalanche de réactions, entre espoirs de ralentir le désastre par des actions immédiates et appels à la mobilisation citoyenne pour maintenir la pression.

On vous l’avait bien dit

« Vous nous parlez depuis plus de 30 ans des dangers de laisser la planète se réchauffer. Le monde a écouté, mais n’a pas entendu. Le monde a écouté, mais n’a pas agi assez vigoureusement. Résultat: le problème que représente le changement climatique est là, maintenant. Personne n’est en sécurité. Et c’est de pire en pire de plus en plus vite », a déclaré Inger Andersen, patronne de l’ONU-Environnement.

« Ce rapport est dévastateur pour les pays les plus vulnérables au changement climatique comme les Maldives parce qu’il confirme que nous sommes au bord de l »extinction », a déclaré de son côté l’ancien président des Maldives Mohamed Nasheed au nom du Climate Vulnerable Forum qui représente un milliard de personnes de 48 pays.

Pas trop tard

« Ce n’est pas trop tard pour endiguer la tendance et empêcher un dérèglement incontrôlable du changement climatique, à condition d’agir résolument maintenant et tous ensemble », a insisté sur Twitter le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans.

Le rapport « nous rappelle une fois de plus que le temps presse pour sauver la planète », a de son côté affirmé la ministre allemande de l’Environnement Svenja Schulze.

« Nous savons ce qu’il faut faire pour limiter le réchauffement de la planète: reléguer aux oubliettes le charbon et passer à des sources d’énergie renouvelables, protéger la nature et financer le climat », a réagi le Premier ministre britannique Boris Johnson, dont le pays accueillera en novembre la cruciale conférence climat de l’ONU COP26.

Mais pour Saleemul Huq, directeur du Centre international du changement climatique et du développement basé au Bangladesh, la « bulle de promesses vides est sur le point d’exploser ».

« C’est à nous d’être courageux et de prendre des décisions basées sur les preuves scientifiques », a plaidé de son côté la jeune militante Greta Thunberg. « Nous pouvons encore éviter les pires conséquences, mais pas si nous continuons comme aujourd’hui et pas sans traiter la crise comme une crise ».

Haro sur les fossiles

Le rapport « doit sonner le glas du charbon et des énergies fossiles, avant qu’ils ne détruisent la planète », a déclaré le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, qualifiant les mises en garde du Giec d' »alerte rouge pour l’humanité ». « Les sonnettes d’alarme sont assourdissantes: les émissions de gaz à effet de serre créées par les énergies fossiles et la déforestation sont en train d’étouffer notre planète ».

Réduire les émissions de gaz à effet de serre est un « défi immense » qui implique de « sortir en une décennie d’une civilisation fondée sur les énergies fossiles depuis plusieurs siècles », a noté de son côté la ministre française de la Transition écologique Barbara Pompili.

Mobilisation

« Les mêmes gouvernements qui ont ignoré l’Accord de Paris ne nous sauveront pas », a répondu le mouvement Extinction Rebellion. « Seule la résistance civile le peut », ont ajouté ces militants en appelant sur Twitter à les rejoindre. Tout comme les jeunes de Fridays for Future prêts à « se battre plus fort que jamais ».

Quant à Greenpeace, c’est à la justice que l’ONG prévoit d’apporter le rapport du Giec. « Chère industrie des énergies fossiles, nous vous retrouverons au tribunal ».

LQ/AFP

Un commentaire

  1. Ce soit-disant « rapport » n’a aucun lien ou si peu avec le vrai rapport des scientifiques. Ce « résumé pour décideurs » est écrit pas des affidés de Greenpeace ou équivalent qui racontent leur idéologie, sans tenir compte de toutes les incertitudes et réserves contenues dans les 1500 pages du rapport scientifique, que pas un journaliste n’aura jamais le courage ni la capacité de lire.