L’armée russe a annoncé mercredi qu’un de ses chasseurs s’était récemment retrouvé à moins de 3 km, en contact visuel, avec un avion de chasse américain au-dessus de la Syrie où l’aviation russe mène des raids aériens depuis deux semaines.
L’avion de chasse russe Su-30SM a détecté sur son radar un appareil volant non identifié samedi lorsqu’un groupe d’avions russes était en train de bombarder une « cible » du groupe État islamique dans la province d’Alep (nord-ouest), a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le SU-30SM s’est alors dirigé vers cet appareil « et s’est approché de lui à une distance d’environ 2 ou 3 km pour l’identifier », a précisé le porte-parole du ministère, Igor Konachenkov, en assurant que l’avion russe « n’avait pas pour objectif d’intimider qui que ce soit ». Une fois l’appareil identifié comme un avion militaire américain, « le chasseur russe a regagné son groupe pour poursuivre sa tâche », a-t-il ajouté.
A « quelques miles » l’un de l’autre
Un porte-parole du Pentagone, le colonel Steve Warren, avait déclaré mardi que des avions militaires russe et américain s’étaient trouvés samedi juste à « quelques miles » l’un de l’autre, suscitant des craintes d’une collision, alors que la Russie et une coalition internationale menée par les États-Unis effectuent séparément des frappes aériennes contre l’EI en Syrie. Même si les pilotes se sont bien comportés, « il est dangereux d’avoir deux groupes d’avions dans le même espace aérien sans protocoles de sécurité très clairs » pour tout le monde, a souligné le colonel Warren.
Dans ce contexte, des responsables de la Défense russes et américains devraient s’entretenir mercredi par visioconférence pour parler des moyens permettant d’éviter des incidents similaires dans l’espace aérien syrien, selon Igor Konachenkov. « Les avions militaires russes ont toutes les bases légales pour se trouver dans l’espace aérien syrien », a insisté le général russe, en rappelant que les autorités syriennes avaient sollicité elles-mêmes l’aide de la Russie.
AFP/A.P