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Promis, l’Arabie saoudite va devenir un pays plus tolérant


Khaled al-Faleh, ministre saoudien de l'Energie. (photo AFP)

L’Arabie saoudite va devenir un pays plus agréable à vivre en réformant son économie, encore trop dépendante du pétrole, mais aussi plus tolérant, a affirmé jeudi l’un de ses plus influents ministres au Forum économique de Davos. Un petit coup de com’ auquel il est bien difficile de croire…

« Nous allons transformer l’Arabie saoudite en un endroit (…) plus agréable à vivre », a déclaré Khaled al-Faleh, ministre saoudien de l’Energie, de l’Industrie et des Ressources minérales.

Perçu comme un pays ultra-conservateur et austère, le royaume saoudien, premier exportateur mondial de pétrole, a lancé l’an dernier un ambitieux programme, Vision 2030, pour diversifier son économie et donner une plus grande place au secteur privé.

« Nous allons faire de notre mieux pour rendre les gens heureux dans le royaume et nous avons pris plusieurs mesures pour le faire », a dit M. Faleh lors d’un débat avec deux autres ministres saoudiens sur le programme Vision 2030.

« Nous allons promouvoir la tolérance dans notre société, qui existe déjà aujourd’hui », a assuré le ministre de l’Energie, promettant que son pays servirait de « modèle » en matière de tolérance pour les autres pays musulmans.

Le royaume interdit l’alcool, le cinéma, le théâtre, ainsi que la mixité dans les lieux publics, mais une nouvelle Autorité du divertissement a pu organiser l’an dernier des spectacles, suivis cependant par un public limité.

Le programme Vision 2030 prévoit aussi de promouvoir le sport et les activités culturelles, outre un plus grand rôle dévolu aux femmes.

L’Arabie saoudite est un pays régi par le wahhabisme, une version rigoriste de l’islam accusée en Occident de favoriser l’extrémisme. La minorité chiite se plaint de marginalisation et de discrimination dans ce pays majoritairement sunnite.

Les exécutions y sont pratiquées à un rythme accéléré ces dernières années, de même que les emprisonnements de blogueurs et d’opposants, également punis par des milliers de coups de fouet.

Le Quotidien / AFP