Thomas Mair, un extrémiste de droite, a été reconnu coupable du meurtre en juin de la députée travailliste britannique Jo Cox et condamné à la prison à vie, mercredi par la Cour criminelle londonienne de l’Old Bailey.
La députée pro-UE et pro-réfugiés avait été tuée de plusieurs balles et de plusieurs coups de couteaux, une semaine avant la tenue du référendum sur l’Union européenne du 23 juin, dans sa circonscription de Birstall, près de Leeds (nord de l’Angleterre).
Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur selon lesquelles Thomas Mair, chez qui de la littérature nazie a été retrouvée, avait agi par idéologie. Il avait également effectué des recherches en ligne sur le Ku Klux Klan et consulté le compte Twitter ainsi que la page Wikipedia de Jo Cox. « Mair n’a pas donné d’explication à ses agissements mais le parquet a pu démontrer que son crime prémédité, animé par la haine, ne constitue pas moins qu’un acte de terrorisme destiné à mettre en avant son idéologie déviante », a expliqué la chef de la division du contre-terrorisme du parquet, Sue Hemming.
Thomas Mair, qui a plaidé non coupable, a refusé de s’exprimer ou de se défendre lors du procès qui s’était ouvert il y a dix jours. L’Old Bailey l’a condamné à la prison à vie, sans possibilité de libération anticipée, une « peine très rare », a souligné un porte-parole du parquet. Lors de sa première audition par la justice quelques jours après le meurtre, Mair avait crié « Mort aux traîtres, liberté pour le Royaume-Uni ».
Plusieurs témoins du meurtre ont également raconté l’avoir entendu crier à plusieurs reprises « Britain First ! » (la Grande-Bretagne d’abord !) en commettant son crime.
Le Quotidien/AFP