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Priorité à l’avion de Poutine en Sibérie, des passagers bloqués dans le froid


Vladimir Poutine s'est rendu mercredi à Krasnoïarsk pour rencontrer des hommes d'affaires locaux. (illustration AFP)

Les passagers d’un avion de ligne en Sibérie ont rapporté mercredi s’être retrouvés bloqués dans l’appareil sur le tarmac, les portes ouvertes et par des températures glaciales, en raison de l’arrivée de l’avion du président Vladimir Poutine.

Des passagers de ce vol à destination de Moscou ont indiqué sur les réseaux sociaux que l’aéroport international Iemelianovo, à Krasnoïarsk en Sibérie, a été soudainement entièrement mis à l’arrêt avant l’arrivée de l’avion présidentiel. Les employés de l’aéroport n’ont alors pas pu se rendre sur le tarmac pour retirer l’escalier permettant de monter dans l’avion et de fermer les portes de l’appareil, laissant les passagers attendre à bord pendant près de deux heures par des températures avoisinant les -16°C.

« Ils ont annoncé que l’aéroport était fermé car Poutine allait atterrir. Ils ont bouclé le tarmac », a indiqué sur Facebook l’un des passagers, Grigori Skartchenko. « Ils nous ont dit de fermer les hublots des fenêtres du côté gauche de l’avion. Nous avons froid ! », a écrit sur Twitter une autre passagère, Maria Bystrova. « Est-ce pour la sécurité de Poutine ou parce qu’il serait inconfortable qu’il nous voit comme ça ? A en juger par les conditions, il s’agit de la deuxième version », a-t-elle ajouté.

Vladimir Poutine s’est rendu mercredi à Krasnoïarsk pour rencontrer des hommes d’affaires locaux et prendre part aux discussions sur l’organisation d’une compétition sportive universitaire l’année prochaine dans la ville. Les autorités locales russes prennent souvent des mesures drastiques en amont des visites de Vladimir Poutine. Les médias locaux avaient auparavant rapporté que les autorités ont ordonné aux usines de Krasnoïarsk, ville de plus d’un million d’habitants très polluée, de réduire leurs émissions pour alléger le nuage de pollution au dessus de la ville avant la visite du président.

Le Quotidien/AFP