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USA : l’épreuve des « caucus » de l’Iowa


La célèbre épreuve des caucus de l'Iowa est généralement décisive pour la suite des campagnes. Les candidats y ont aussi un bon aperçu de leur popularité. (Photo AFP)

Les électeurs de l’Iowa sont les premiers lundi à faire passer les prétendants à la Maison Blanche à l’épreuve des urnes : ces « caucus » (réunions) détermineront la suite de ces primaires. L’heure de vérité a sonné pour Hillary Clinton, favorite, et le très médiatique Donald Trump. Entre les deux, la surprise Bernie Sanders.

Les partis démocrate et républicain convoquent à 19h locales (1h GMT) des caucus dans 1 681 bureaux de vote chacun (écoles, bibliothèques…). Les républicains voteront à bulletin secret; les démocrates formeront des groupes par candidat afin d’allouer des délégués. Les primaires du New Hampshire suivront la semaine prochaine, puis les autres États jusqu’en juin, avec en ligne de mire la présidentielle de novembre.

L’Iowa se bat depuis les années 1970 pour maintenir ce privilège, qui lui permet d’exercer une influence démesurée par rapport à sa population de trois millions d’habitants. La compétition sert de filtre, les caucus étant généralement suivis de quelques abandons. C’est ici que la fortune d’Hillary Clinton, 68 ans, commença à tourner en 2008 contre le sénateur Barack Obama.

Électeurs désabusés et neige dans la balance

Cette année, la surprise s’appelle Bernie Sanders, le sénateur du Vermont de 74 ans qui éreinte l’ex-secrétaire d’État sur ses liens avec Wall Street et son vote pour la guerre d’Irak en 2002. L’affaire de sa messagerie personnelle, par où ont transité des informations classées secrètes a posteriori, la poursuit aussi, même si Bernie Sanders ne touche pas à la controverse.

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Son étiquette « socialiste démocrate » n’effraie pas les jeunes démocrates, qui l’ovationnent quand il promet une « révolution politique ». Même s’il terminait deuxième, Bernie Sanders pourrait revendiquer une victoire relative : à son entrée en campagne en avril, il recueillait moins de 10% des intentions de vote ici. Il est désormais crédité de 49% contre 46% pour Hillary Clinton, selon un sondage de l’institut Quinnipiac publié lundi.

Ce sondage montre que ce sont les voix d’électeurs votant pour la toute première fois aux primaires qui devraient aider Donald Trump à conquérir la première place, côté républicain, après sept mois d’une campagne marquée par le rejet des élites politiques. Le magnat de l’immobilier flatte l’électorat américain en promettant qu’avec lui, « l’Amérique gagnera tellement que vous en aurez marre de gagner ». Son discours nationaliste, anti-immigrés et politiquement incorrect fait recette chez les électeurs désabusés.

Grande inconnue de ce rendez-vous crucial : le taux de participation, qui devrait en outre souffrir d’une météo peu clémente puisque des chutes de neige (entre 5 et 25 cm) sont annoncées dans la nuit de lundi à mardi.