Des dizaines de policiers sont intervenus dimanche soir pour mettre fin à une « importante bagarre » dans un bureau de vote d’Amsterdam installé pour les électeurs turco-néerlandais souhaitant voter d’une manière anticipée avant la présidentielle très disputée du 14 mai en Turquie.
Les médias néerlandais ont diffusé ce lundi des images montrant de nombreux policiers, dont certains en tenue anti-émeute ou accompagnés de chiens, séparant les différentes parties. La bagarre avait éclaté dimanche soir peu avant la fermeture du bureau de vote du centre de conférence RAI après une altercation entre représentants de partis adverses, selon la TV publique NOS. Interrogée, la police a indiqué qu’une enquête avait été ouverte, sans faire plus de commentaire dans l’immédiat.
Selon NOS, citant un responsable de manière anonyme, il s’agissait d’un « incident important ». Selon un témoin, « il y a eu des cris, de la panique et du chaos ». Le calme est revenu quelques heures plus tard. Les parties en conflit n’ont pas été désignées par les autorités.
La communauté turco-néerlandaise des Pays-Bas s’élève à environ 400 000 personnes, en majorité des descendants de travailleurs ayant émigré en Europe dans les années 1960/70.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, 69 ans, affronte le 14 mai l’élection la plus incertaine depuis son arrivée au pouvoir, confronté pour la première fois en vingt ans à une opposition unie dans un pays en crise.
Face à lui, trois prétendants mais un seul véritable adversaire: Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, candidat d’une alliance de six partis d’opposition qui va de la droite nationaliste à la gauche démocrate, et qui est dominée par le CHP (social-démocrate) fondé par le père de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk.