Le président Vladimir Poutine a ordonné lundi le retrait de la majeure partie du contingent militaire russe en Syrie, lors d’une visite surprise sur la base de Hmeimim, a annoncé l’agence de presse russe Interfax.
« En près de deux ans, les forces armées russes, en collaboration avec l’armée syrienne, ont détruit en grande partie les terroristes internationaux. Par conséquent, j’ai pris la décision de faire rentrer en Russie la plus grande partie du contingent militaire russe se trouvant en Syrie », a déclaré Vladimir Poutine, cité par Interfax.
Accueilli sur la base de Hmeimim par le dirigeant syrien Bachar al-Assad, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou et le chef des forces russes en Syrie, Sergueï Sourovikine, le président n’a pas précisé combien de soldats russes resteraient sur place. « Vous revenez victorieux dans vos foyers, auprès de vos proches, parents, femmes, enfants, amis. La patrie vous attend, mes amis », a-t-il ajouté, selon Interfax. « Si les terroristes relèvent de nouveau la tête, alors nous les frapperons avec une force jamais vue », a-t-il averti. « Nous n’oublierons jamais ni les morts ni nos pertes causées par la lutte contre le terrorisme, en Syrie et chez nous, en Russie ».
Les propos du président russe ont été rapportés plusieurs heures après la tenue de son discours lundi matin, alors que la chaîne de télévision russe Rossia 24 montrait déjà l’avion présidentiel au Caire, où Vladimir Poutine est attendu par le chef de l’État égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.
Jeudi, Moscou avait annoncé la « libération totale » du territoire syrien de l’emprise de Daech, bien que l’organisation jihadiste contrôle toujours plusieurs poches dans le pays. La Russie avait déjà annoncé le 21 novembre la fin de la « phase active de l’opération militaire » en Syrie. Lancée en 2015, l’intervention militaire russe en Syrie a changé la donne en permettant notamment aux forces gouvernementales de ravir à Daech la cité antique de Palmyre et de chasser les rebelles de leur bastion d’Alep, dans le nord-ouest du pays.
Le Quotidien/AFP