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Pour Trump, l’Amérique passe avant le reste du monde


"Il faut être gentil avec tous le monde, mais ne laisser personne profiter de nous", explique Donald Trump. (Photo AFP)

Le candidat républicain Donald Trump a détaillé ses ambitions en matière de politique étrangère, dans un entretien avec le New York Times : s’il accède à la Maison Blanche, ce sera « l’Amérique d’abord » avant le reste du monde.

« On nous a manqué de respect, on s’est moqué de nous, on nous a été escroqué pendant de nombreuses années par des gens qui étaient plus intelligents, plus rusés, plus coriaces », a-t-il déclaré au quotidien. Pour Donald Trump, l’expression isolationniste « l’Amérique d’abord » signifie qu’il « faut être gentil avec tous le monde, mais ne laisser personne profiter de nous ».

L’homme d’affaires, qui n’a jamais occupé de fonction publique, ne s’était jamais exprimé avec autant de détails sur la politique étrangère.

A propos du conflit syrien, il a vivement critiqué la politique « folle et idiote » de Barack Obama qui œuvre pour une transition politique négociée avec le régime du président Bachar al-Assad en Syrie, tout en conduisant une coalition militaire contre Daech (EI).

Trop de largesses financières, selon lui

« Je pense qu’on ne peut pas lutter en même temps contre deux parties qui se combattent (…) il faut choisir l’une ou l’autre », a déclaré Donald Trump. Selon lui, les alliés des États-Unis au Moyen-Orient doivent envoyer plus de troupes au sol pour combattre le groupe jihadiste. Il a affirmé qu’il cesserait « probablement » d’acheter du pétrole à des pays comme l’Arabie saoudite s’il n’y avait pas davantage de troupes ou s’ils ne « remboursaient » pas Washington pour son rôle dans la lutte contre l’EI.

Le milliardaire s’est également prononcé sur la Corée du Nord, jugeant acceptable une situation dans laquelle le Japon disposerait de son propre arsenal nucléaire face à Pyongyang. Il a menacé de retirer les troupes américaines en Corée du Sud et au Japon si les deux pays asiatiques n’augmentaient pas leurs contributions au budget pour le déploiement de ces militaires.

Donald Trump a aussi réitéré ses critiques contre l’ONU ou l’Otan, qu’il juge trop généreusement financés par les États-Unis.