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Pour Salvini, la Pologne et l’Italie mèneront un « nouveau printemps européen »


Matteo Salvini, mercredi avec son homologue polonais Joachim Brudzinski. (photo AFP)

L’homme fort du gouvernement italien Matteo Salvini a déclaré mercredi à Varsovie que l’Italie et la Pologne seraient les « protagonistes du nouveau printemps européen » qu’il appelle de ses vœux pour réformer l’Union européenne.

Le responsable italien a tenu ces propos devant la presse avant une rencontre en début d’après-midi avec Jaroslaw Kaczynski, le très puissant chef du parti conservateur nationaliste Droit et Justice (PiS, au pouvoir). Il pourrait aborder lors de l’entretien une éventuelle coopération dans le contexte des prochaines élections au Parlement Européen, signalait récemment le quotidien italien Reppublica.

Alors que « l’Europe s’est habituée pendant des années à parler de l’axe franco-allemand, nous nous préparons à avoir un nouvel équilibre et une nouvelle énergie en Europe », a dit Matteo Salvini qui est aussi chef de la Ligue (extrême droite) à l’issue d’une rencontre avec le ministre polonais de l’Intérieur Joachim Brudzinski.

« La Pologne et l’Italie seront, absolument, les protagonistes de ce nouveau printemps européen, de cette renaissance des vraies valeurs européennes avec moins de finances, moins de bureaucratie et plus de travail, plus de famille et surtout plus de sécurité », a-t-il poursuivi.

Inverser les rapports de forces

« La sécurité, a-t-il affirmé, ne s’obtient pas en aidant les contrebandiers, les trafiquants et les ONG complices, mais en défendant le droit de chaque pays à protéger ses frontières. Celui qui cède au chantage de Bruxelles ou des ONG rend un mauvais service non seulement aux Italiens, mais à tous les Européens ».

Son homologue polonais a souligné de son côté que l’Italie et la Pologne étaient d’accord sur presque tous les sujets abordés. Les deux pays, a-t-il insisté, « ne comptent pas quitter l’UE, ils sont partie intégrante de l’Union (…) Nous voulons la renforcer, améliorer la sécurité de nos citoyens et de toute la communauté (…) et la réformer pour qu’elle soit plus proche des gens que des élites. Matteo Salvini, qui a le rang de vice-Premier ministre, a rencontré également à Varsovie le chef du gouvernement conservateur Mateusz Morawiecki. Ce dernier a par ailleurs accusé l’UE de discrimination entre les différents pays membres.

Un bon résultat de partis nationalistes comme le PiS et de l’extrême droite en France et en Italie pourrait modifier les rapports de forces au sein du Parlement Européen.

LQ/AFP