La chancelière allemande Angela Merkel a estimé dimanche que la question des migrants dans l’UE, confrontée à une crise humanitaire sans précédent, allait occuper les Européens « bien plus que la Grèce et la stabilité de l’euro ».
« Cette question de savoir comment nous agissons avec les migrants (…) va nous occuper bien, bien plus que la Grèce ou la stabilité de l’euro », a jugé la dirigeante conservatrice sur la chaîne publique ZDF.
Le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU a appelé vendredi à une action d’urgence devant l’afflux de réfugiés en Europe, qui fait face à la plus grave crise des migrants depuis la Seconde guerre mondiale.
« Nous avons besoin d’une politique commune européenne en matière d’asile », a-t-elle insisté alors que l’Allemagne aussi est débordée par le flot de demandeurs d’asile, qui pourraient, selon certains responsables politiques, dépasser les 600.000 cette année et constituer ainsi un record.
La chancelière a indiqué vouloir s’entretenir du problème avec le président français François Hollande. La situation en Allemagne, où les migrants sont souvent hébergés sous des tentes ou dans des containers d’habitations, « n’est absolument pas satisfaisante », pour la chancelière.
Elle a souhaité que l’établissement d’une liste de pays dits sûrs, c’est-à-dire où les citoyens ne sont pas persécutés, soit effectué si possible au niveau européen.¨
Parmi les migrants arrivant en Allemagne figurent de nombreux ressortissants des pays des Balkans qui ne peuvent pas obtenir le statut de demandeur d’asile et cherchent surtout un avenir économique meilleur que dans leurs pays d’origine.
L’Allemagne étudie actuellement les moyens d’accélérer les procédures pour ces ressortissants pour se consacrer davantage aux réfugiés nécessitant une aide, comme les Syriens, les Irakiens ou les Afghans. La thématique de l’asile « pourrait être le prochain projet européen où nous verrions si nous sommes vraiment capables d’agir ensemble », a-t-elle plaidé.
L’ONU a également dénoncé la situation des migrants et des réfugiés qui débarquent en masse sur les îles grecques en provenance de la Turquie comme étant « absolument honteuse ».
AFP