Le président brésilien Jair Bolsonaro a affirmé mardi qu’il était « faux » de dire que l’Amazonie faisait partie du patrimoine de l’humanité, et accusé certains pays de se comporter de façon « coloniale » à l’égard du Brésil.
« Au lieu de se nous aider », certains pays, sur la base de « mensonges des médias », « se comportent de façon irrespectueuse et coloniale, attaquant notre souveraineté », a déclaré le président brésilien depuis la tribune de l’ONU.
Il n’a cité aucun pays en particulier, mais a qualifié de « proposition absurde » l’idée du président français Emmanuel Macron de créer un « statut international » pour protéger le poumon de la planète.
« L’Amazonie n’est aujourd’hui pas détruite par les flammes, comme les médias voudraient le faire croire », a encore affirmé le président brésilien, climato-sceptique notoire. « N’hésitez pas à venir au Brésil, c’est un pays très différent de ce que vous voyez à la télé et dans les journaux », a-t-il lancé devant l’Assemblée générale de l’ONU.
Entre début janvier et le 19 septembre, malgré un léger recul des incendies depuis le début de ce mois, le Brésil a enregistré une hausse de 56% par rapport à la même période de l’année dernière du nombre de feux de forêt, dont près de la moitié (47%) touchent l’Amazonie. Ces incendies, très majoritairement volontaires, sont destinés à faire de la place à l’élevage bovin et aux cultures et accompagnent une déforestation galopante: en Amazonie, celle-ci a quasiment doublé depuis l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro en janvier, au rythme de 110 terrains de football à l’heure.
LQ/AFP