Une partie des chauffeurs de camions-citernes en grève ont repris vendredi les livraisons de carburant mais le syndicat qui représente la majorité des grévistes s’est dit décidé à poursuivre le mouvement qui provoque des pénuries depuis lundi.
Le syndicat indépendant des transporteurs de marchandises (SIMM), l’un des deux syndicats qui ont déclenché la grève, a décidé de l’arrêter pour entamer des négociations avec le syndicat des patrons du secteur (ANTRAM). « 150 chauffeurs grévistes vont reprendre de travail », a déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi à la presse le porte-parole du syndicat Anacleto Rodrigues. « Nous sommes arrivés à la conclusion que cette grève ne produisait pas pleinement les effets souhaités ».
Le SIMM représente quelque 1 200 travailleurs et 150 des quelque 800 chauffeurs de camions-citernes. Mais l’autre syndicat qui a convoqué la grève, le Syndicat national des transporteurs de matières dangereuses (SNMMP), a refusé d’y mettre fin. « Nous nous allons continuer la grève tant que l’ANTRAM refusera de négocier avec notre syndicat », a déclaré aux médias le président du SNMMP Francisco Sao Bento.
L’ANTRAM de son côté refuse de négocier avec eux tant que la grève ne sera pas suspendue. Les grévistes réclament des hausses de salaire pour les années à venir et la reconnaissance d’un statut particulier pour les chauffeurs en raison des risques auxquels ils sont exposés. Ce mouvement a provoqué des pénuries ponctuelles et obligé le gouvernement portugais à réquisitionner des chauffeurs pour faire respecter un service minimum de ravitaillement.
Vendredi matin, au cinquième jour de la grève, près d’un quart des quelque 3 000 stations service du pays étaient en rupture de stock totale ou partielle d’après un site internet rassemblant les informations fournies par les usagers.
LQ/AFP