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Portugal : l’ex-Premier ministre Socrates libéré


Chef du gouvernement de 2005 à 2011, José Socrates avait été arrêté le 21 novembre dernier puis mis en examen trois jours plus tard pour corruption, blanchiment d’argent et fraude fiscale aggravée, avant d’être placé en détention provisoire. (Photo archives AFP)

L’ancien Premier ministre portugais José Socrates, en détention provisoire depuis plus de neuf mois dans le cadre d’une enquête pour corruption, est sorti de prison mais reste assigné à résidence.

Selon les images retransmises par la télévision portugaise, l’ancien dirigeant socialiste âgé de 57 ans a regagné son domicile à Lisbonne, après avoir quitté la prison d’Evora (sud-est) à bord d’un véhicule de l’administration pénitentiaire.

Sur décision du tribunal d’instruction, il est «assigné à résidence sans obligation de port d’un bracelet électronique», a indiqué le ministère public dans un communiqué, mettant en avant «une diminution des risques de perturbation de l’enquête».

L’annonce de sa libération tombe à un mois des élections législatives prévues le 4 octobre, alors que le Parti socialiste, principale formation de l’opposition, avait été ébranlé par son arrestation.

Pour le secrétaire général du PS, Antonio Costa, cette annonce n’aura pas d’influence sur les élections. «Il faut laisser à la justice le temps de faire son travail», a-t-il dit, avant d’ajouter que la «présomption d’innocence» de José Socrates était respectée.

Chef du gouvernement de 2005 à 2011, José Socrates avait été arrêté le 21 novembre dernier puis mis en examen trois jours plus tard pour corruption, blanchiment d’argent et fraude fiscale aggravée, avant d’être placé en détention provisoire à Evora.

Après son incarcération, la justice portugaise avait rejeté de nombreuses demandes de libération de l’ex-Premier ministre. En juin, l’ancien dirigeant socialiste, qui a toujours clamé son innocence, se déclarant «prisonnier politique», avait refusé une proposition du ministère public de l’assigner à résidence sous surveillance électronique.

Une dizaine d’autres personnes, dont l’entrepreneur Carlos Santos Silva et l’ancien ministre socialiste Armando Vara, ont été mises en examen dans le cadre de cette affaire, très encombrante pour l’opposition socialiste à l’approche des législatives.

AFP