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Portugal : l’élection présidentielle fixée au 24 janvier


Le président sortant, Marcelo Rebelo de Sousa, est donné grand favori de la future élection présidentielle. (photo AFP)

La date de la prochaine élection présidentielle au Portugal a été fixée au 24 janvier, a annoncé mardi le président sortant, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, grand favori d’un scrutin auquel les socialistes au pouvoir ne présenteront aucun candidat officiel.

Le chef de l’État, âgé de 71 ans, n’a pas annoncé officiellement qu’il sera candidat à un deuxième et dernier mandat de cinq ans mais, d’après les sondages, sa réélection ne fait aucun doute. S’il obtient plus de 50 % des voix le 24 janvier, comme le prévoient ces enquêtes, cet ancien professeur de droit et ex-président du Parti social-démocrate (PSD, centre droit), devenu populaire en commentant l’actualité politique à la télévision, sera reconduit dès le premier tour.

Parmi les candidats déjà déclarés, la socialiste Ana Gomes apparaît en deuxième position dans les sondages, même si elle ne dispose pas du soutien du Premier ministre Antonio Costa, qu’elle a souvent critiqué. Appelé récemment à prendre position sur l’élection présidentielle, le Parti socialiste a officiellement décidé de ne soutenir aucun candidat, laissant à ses militants la liberté de le faire.

Un président sans pouvoir exécutif

Ex-diplomate et ancienne députée européenne de 66 ans, Ana Gomes est devenue une proéminente militante anticorruption, s’engageant notamment aux côtés du pirate informatique Rui Pinto, à l’origine des révélations des « Football Leaks » et des « Luanda Leaks », qui ont dénoncé les dérives du foot-business international et mis en cause l’origine de la fortune de la milliardaire angolaise Isabel dos Santos.

Chef du parti antisystème Chega, le député André Ventura, 37 ans, espère confirmer la percée de cette récente formation de droite populiste, entrée au Parlement lors des élections législatives de l’an dernier. Le Bloc de gauche et le Parti communiste, les deux formations de la gauche antilibérale qui ont permis l’arrivée au pouvoir des socialistes en 2015, présenteront chacun leur propre candidat.

Au Portugal, le président de la République est élu au suffrage universel mais ne dispose d’aucun pouvoir exécutif. Néanmoins, ses prises de parole pèsent sur le débat public et il joue un rôle d’arbitre en cas de crise ou d’impasse politique, disposant du pouvoir de dissoudre l’Assemblée pour convoquer des élections législatives anticipées.

AFP/LQ