Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le nouveau secrétaire général du Parti socialiste portugais (PS), Pedro Nuno Santos, a officiellement été intronisé dimanche par les militants de la formation du Premier ministre démissionnaire Antonio Costa, éclaboussé par une affaire de trafic d’influence.
La démission d’Antonio Costa, au pouvoir depuis fin 2015, a provoqué la convocation d’élections législatives anticipées pour le 10 mars.
« C’est sur nous que retombe l’énorme responsabilité d’écrire un nouveau chapitre du livre des gouvernements du PS et du développement du pays », a déclaré le nouvel homme fort de la gauche portugaise, âgé de 46 ans, dans son discours de clôture du congrès qui a rassemblé les militants de son parti à Lisbonne, en présence d’Antonio Costa.
Issu de l’aile gauche du PS, cet économiste de formation avait joué un rôle clé au sein du premier gouvernement Costa, en tant que secrétaire d’Etat aux Affaires parlementaires chargé des rapports avec les partis de la gauche radicale qui ont permis aux Socialistes d’accéder au pouvoir dans le but de « tourner la page » de politique d’austérité menée jusqu’alors par la droite.
Crise politique
Le Portugal a plongé dans la crise politique début novembre après une série d’arrestations et de perquisitions ayant débouché sur la mise en examen du chef de cabinet d’Antonio Costa et de son ministre des Infrastructures pour une affaire de trafic d’influence.
Le Parquet avait alors informé que le chef du gouvernement faisait l’objet d’une enquête séparée, et celui-ci avait aussitôt annoncé sa démission en précisant qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat.
Selon une information publiée vendredi par le média Observador, il serait mis en cause pour des faits de prévarication, soupçonné d’avoir participé à l’élaboration d’une loi d’aménagement du territoire ayant bénéficié à une société qui projetait de bâtir un méga-centre de données près du port de Sines (sud-ouest).
