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Portugal: le nouveau président veut « panser les plaies » de la crise


Le nouveau président du Portugal, Marcelo Rebelo de Sousa, lors de son investiture ce mercredi 9 mars. (photo AFP)

Le nouveau président du Portugal, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, a promis mercredi d’œuvrer en faveur de la « convergence » et du « dialogue », afin de « panser les plaies » laissées par les difficultés financières persistantes de son pays.

« Nous devons panser les plaies engendrées par de si longues années de sacrifices », a déclaré lors de son discours d’investiture ce professeur de droit de 67 ans, élu dès le premier tour de la présidentielle du 24 janvier avec 52% des voix. La victoire de l’ancien commentateur vedette de la télévision portugaise, qui a tenu à mener une campagne « indépendante » de son camp politique, avait été perçue comme un facteur d’apaisement après la crispation qui avait suivi les législatives d’octobre dernier.

Arrivée en tête du scrutin, la coalition sortante de droite a dû céder la place à un gouvernement socialiste minoritaire, soutenu au Parlement par les formations de la gauche radicale et déterminé à mettre fin à la politique d’austérité menée jusqu’alors. « Il est urgent de recréer des convergences et de renouer le dialogue », a souligné M. Rebelo de Sousa lors d’une cérémonie à l’Assemblée de la République, en présence de plus de 500 personnalités dont le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le roi Felipe VI d’Espagne.

Spain's King Felipe VI (C) aknowleges the applauses during the swearing-in ceremony of Marcelo Rebelo de Sousa as president of Portugal in Lisbon on March 9, 2016.  / AFP / FRANCISCO LEONG

La cérémonie d’investiture a réuni plus de 500 personnalités dont Jean-Claude Juncker et le roi Felipe VI d’Espagne. (photo AFP)

Sans rigueur et sans transparence financière, le risque d’un perpétuel retour à la crise est nettement plus important », a prévenu le nouveau président. « Des finances saines sans croissance, emploi et justice sociale peuvent aggraver les injustices et les conflits sociaux », a-t-il toutefois ajouté.

Le Portugal a dû mettre en oeuvre un exigeant programme de rigueur en échange du plan de sauvetage financier accordé en 2011 par l’Union européenne et le Fonds monétaire international. Le président portugais n’a aucun pouvoir exécutif, mais son influence s’accroît en période d’incertitude politique. Il disposera du pouvoir de dissolution du Parlement à partir de début avril, soit six mois après les élections législatives.

Le Quotidien / AFP

photo AFP

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