La grève des pilotes de la compagnie nationale TAP Portugal, qui réclament l’application d’accords conclus en vue de la privatisation de l’entreprise, continue de perturber le trafic aérien.
Un avion sur quatre restait cloué au sol samedi, a déclaré une porte-parole de la TAP, avant de rappeler qu’un service minimum permettait de garantir au moins 10% des vols pendant la grève, qui doit durer dix jours.
Les pilotes reprochent notamment au gouvernement et à leur direction de violer un accord d’entreprise prévoyant d’attribuer aux pilotes entre 10 et 20% du capital en cas de privatisation et de ne pas avoir restitué des primes d’ancienneté supprimées en 2011.
A l’aéroport de Lisbonne, plusieurs passagers reprochaient à la TAP un manque d’information. «Nous ne savons qu’au dernier moment, lorsque les pilotes se présentent, si le vol aura lieu», a expliqué une porte-parole de la compagnie.
La direction de la TAP affirme que le mouvement pèsera sur ses finances à hauteur de 70 millions d’euros. Selon l’Association des hôteliers du Portugal, la grève pourrait aussi faire perdre 300 millions d’euros de recettes au secteur du tourisme.
Signe de divisions entre les pilotes et les autres salariés de l’entreprise, plusieurs centaines d’employés de la TAP avaient appelé mercredi à la levée de la grève lors d’une marche silencieuse.
A la recherche de fonds privés pour renflouer la TAP, le gouvernement de centre droit a décidé de mettre en vente d’ici à fin juin 66% de la compagnie, après l’échec d’une première tentative de privatisation en décembre 2012.
AFP