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Portugal : Cascais propose de tester ses 200 000 habitants


Le Portugal n'a pas été aussi durement touché par la pandémie de Covid-19 que les autres pays européens. (illustration AFP)

La commune portugaise de Cascais, station balnéaire et banlieue cossue de l’ouest de Lisbonne, a annoncé vendredi qu’elle allait proposer des tests gratuits de dépistage au coronavirus à ses quelque 214 000 habitants.

La municipalité, très dépendante du tourisme, espère notamment « redonner confiance » aux visiteurs étrangers afin de relancer l’économie de cette région, a explique le maire, Carlos Carreiras, lors de la présentation de cette initiative. La commune de Cascais deviendra ainsi « une des premières au plan mondiale à tester toute sa population », a-t-elle précisé dans un communiqué.

Cette vaste opération, qui débutera mercredi prochain, se fera sur la base du volontariat auprès de 18 laboratoires appartenant à deux sociétés privées. Au rythme de quelque 20 000 tests par mois et au prix de 5 euros par analyse, elle sera conclue dans une dizaine de mois environ et elle coûtera un peu plus d’un million d’euros, un budget financé par la municipalité et par une contribution de 150 000 euros apportée par une fondation privée.

Cascais avait déjà réalisé une première étude le mois dernier auprès de quelque 400 personnes ayant révélé que 0,7% de la population avait déjà été en contact avec le virus, un taux sept fois plus élevé que la moyenne estimée par les autorités sanitaires au plan national.

Un nouveau type de test

Le Portugal, qui n’a pas été aussi durement frappé par la pandémie que d’autres pays européens, comme l’Espagne voisine, comptait vendredi près de 1 200 morts par Covid-19 et quelque 28 500 cas officiellement déclarés.

La campagne de dépistage qui sera lancée la semaine prochaine à Cascais utilisera un type de test qui vient tout juste d’être validé par les autorités sanitaires britanniques. Il s’agit de tests sérologiques développés par le groupe pharmaceutique suisse Roche, qui permettent, après l’analyse d’un échantillon de sang, d’établir ou non la présence d’anticorps dans le sang et de déterminer ainsi si une personne a déjà été atteinte par le nouveau coronavirus.

Le gouvernement britannique avait indiqué jeudi vouloir en acquérir rapidement une quantité importante, dans l’espoir d’alléger le confinement décrété fin mars contre la pandémie de Covid-19. La question de l’immunité au nouveau coronavirus fait cependant débat, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ayant estimé fin avril qu’il n’existait « aucune preuve » que des personnes déjà contaminées et guéries soient prémunies contre une nouvelle infection.

AFP/LQ