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Port du masque généralisé : Strasbourg et Lyon bientôt fixées


"La question centrale du litige est : faut-il nécessairement englober tout le territoire à toute heure de la journée ?", interrogent les plaignants. (illustration AFP)

Le Conseil d’État rendra son ordonnance dimanche soir ou lundi après la demande de l’État d’annuler des décisions de tribunaux administratifs de Strasbourg et Lyon demandant d’assouplir l’obligation généralisée du port du masque dans certains territoires.

La justice administrative a enjoint jeudi à la préfecture du Bas-Rhin et vendredi à la préfecture du Rhône d’édicter un nouvel arrêté, excluant les lieux qui ne sont pas caractérisés « par une forte densité de population » ou « des circonstances locales susceptibles de favoriser la diffusion » du virus.

Les deux tribunaux, saisis par deux praticiens hospitaliers alsaciens et par l’association lyonnaise « Les Essentialistes Auvergne-Rhône-Alpes », ont également demandé aux deux préfectures de lever l’obligation du port du masque dans « les périodes horaires durant lesquelles aucun risque particulier de propagation de ce virus n’existe ». Le préfet du Rhône et la préfète du Bas-Rhin avaient pris acte des décisions judiciaires et indiqué vouloir modifier les arrêtés préfectoraux avant les échéances fixées par les tribunaux – lundi à midi pour Strasbourg, mardi à midi pour Lyon.

« Une norme intelligible et compréhensible pour tous »

Mais le ministre de la Santé, Olivier Véran, a fait appel. Lors d’une audience, dimanche matin, devant le Conseil d’État, Charles Touboul, directeur des affaires juridiques au ministère de la Santé, a indiqué que face à une progression de la circulation virale « exponentielle », selon le plus récent point de situation de Santé publique France, le gouvernement souhaite « une norme intelligible et compréhensible pour tous » tout en étant circonscrite à des zones densément peuplées. Un dispositif qui créerait des exemptions par rues ou par tranches horaires enverrait « un message » négatif « très fort à la population » quant à la nécessité du port du masque, d’après lui. Ce haut fonctionnaire s’est aussi inquiété d’une « dimension anti-masque » des attaques contre ces arrêtés préfectoraux. « On ne peut pas laisser circuler cette petite musique qu’on entend et qui fragilise toute la stratégie de lutte contre l’épidémie », a-t-il insisté.

L’avocat des praticiens hospitaliers alsaciens et de l’association lyonnaise, Me Régis Froger, a répondu que ses clients ne « contestent pas en soi le port du masque » et ne sont pas « complotistes ». « La question, c’est l’efficience du masque à l’extérieur, ce qui est beaucoup moins impératif qu’en milieu clos », a-t-il souligné. Pour lui, « il y a un juste milieu à trouver ».

LQ/AFP

Un commentaire

  1. Même s’il n’a pas apparemment de candidat dangereux pour 2022, puisque même LR veulent le soutenir, hormis bien sûr Ségolène ROYAL si elle se présente, et éventuellement le candidat EELV qui pourraient l’empêcher d’accéder au deuxième tour, Emmanuel MACRON ferait bien de faire attention à l’obligation de porter un masque partout à l’extérieur dans les grandes villes, même dans les rues peu fréquentées, car si cette obligation inutile se prolonge trop longtemps (des mois) jusqu’à l’arrivée d’une solution (vaccin ou médicament efficace) elle risque de fortement irriter ses électeurs potentiels et ce même s’il est aisé de dire que l’on agit, même si l’on exagère, pour la bonne cause c.-à-d. pour protéger, médicalement parlant, la population en période de pandémie. Mais je m’aperçois qu’en le mettant en garde je lui donne la solution et que ceci risque de le sauver alors qu’il eût mieux valu le laisser persister dans son erreur. Suis-je bête !