Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a reconnu mardi que le groupe État islamique (Daech) était « plus puissant aujourd’hui qu’il y a trois ou quatre ans » dans « certaines zones » d’Irak et de Syrie.
La coalition militaire internationale menée par les États-Unis avait annoncé au printemps la fin du « califat » que l’organisation jihadiste avait proclamé sur une grande partie du territoire de ces deux pays à partir de 2014. Et Donald Trump a décidé dès fin 2018 le retrait de la majeure partie des troupes américaines en Syrie en clamant que Daech avait été vaincu.
Mais l’inspection générale du Pentagone a constaté dans un récent rapport une « résurgence » qui s’est produite lorsque Washington « s’est partiellement retiré » de Syrie. « Même s’il a perdu son califat territorial, l’État islamique en Irak et en Syrie a renforcé ses capacités insurrectionnelles en Irak et a repris ses activités en Syrie ce trimestre », affirme-t-il. De nombreux experts et officiels appuient cet avertissement.
Interrogé sur ce regain de vigueur sur la chaîne américaine CBS, Mike Pompeo a estimé que c’était une situation « complexe ». « Il y a certaines zones où l’EI est plus puissant aujourd’hui qu’il y a trois ou quatre ans. Mais le califat n’existe plus et leur capacité à mener des attaques à l’étranger a été fortement amoindrie », a-t-il dit.
« Nous avons considérablement diminué la menace, pas entièrement mais de manière significative. Nous sommes très satisfaits du travail que nous avons fait », a-t-il assuré.
LQ/AFP