Finie les blagues, place aux choses sérieuses… Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a adressé une mise en garde à la Hongrie, qui envisage de rétablir la peine de mort.
Il y a près de deux semaines, lors du sommet de Riga, Jean-Claude Juncker accueillait le premier ministre hongrois Viktor Orbán d’un « salut, dictateur ! ». Le tacle aux allures de boutade, suivi d’une bonne partie de rigolade, avait beaucoup amusé les médias.
Si le président de la Commission européenne était d’humeur taquine ce jour-là, il a depuis durci le ton. Dimanche, dans une interview donnée au journal allemand Süddeutsche Zeitung, le Luxembourgeois a mis en garde la Hongrie qui envisage de rétablir la peine capitale abolie en 1990. Annonce récemment faite par Viktor Orbán lui-même, provoquant un tollé général.
«Un pays qui introduit la peine de mort n’a pas sa place dans l’Union européenne», a prévenu Jean-Claude Juncker. Pour lui, c’est même clairement « un motif de ‘divorce' ». En somme, si la Hongrie persistait dans cette voie, elle signerait son arrêt de mort au sein de l’UE
Les «dérives autocratiques» de Viktor Orbán sont ainsi régulièrement pointées du doigt à l’étranger. Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, le Premier ministre a engagé des réformes profondes de la justice, des médias et de l’économie, qui ont été jugées liberticides.
Le Quotidien Web