La police néerlandaise enquête mardi sur une explosion dans une église près de Rotterdam qui avait ouvert ses portes au cours du week-end, défiant les restrictions sanitaires imposées par les autorités.
Des habitants de Krimpen aan den Ijssel ont indiqué avoir été réveillés par une forte explosion vers 4h30 à l’église de Mieraskerk, où un journaliste qui tentait de couvrir dimanche la réouverture du lieu de culte avait été attaqué par des fidèles.
« Personne n’a été blessé dans l’explosion, mais la façade avant de l’édifice a été endommagée », a indiqué la police sur Twitter, ajoutant qu’une « enquête a commencé ». Selon les médias néerlandais, la police pense que l’explosion est due à des feux d’artifice.
Des centaines de fidèles avaient assisté dimanche à une messe à l’église à Krimpen, près de la ville portuaire de Rotterdam, en dépit des restrictions des autorités limitant les rassemblements à moins de trente personnes. En raison des lois sur la liberté de culte, le gouvernement néerlandais n’est pas autorisé à intervenir dans les églises ou imposer des amendes.
Théâtre d’émeutes en janvier
Un journaliste de la chaîne RTV Rijnmond, qui s’était rendu dans l’église dimanche, a indiqué avoir été frappé à coups de pied dans le dos et bousculé. Un autre journaliste du média sensationnaliste PowNed a été heurté par une voiture alors qu’il tentait d’interviewer des personnes devant l’église de Sionkerk dans la ville d’Urk.
Urk, qui se trouve dans la « ceinture de la Bible » où l’Église réformée orthodoxe néerlandaise est influente, a été le théâtre des premières émeutes en janvier contre un couvre-feu national. Un centre de dépistage du Covid-19 avait été incendié dans cette même ville, lors de la première nuit de couvre-feu.
La police néerlandaise a annoncé lundi avoir arrêté quatre personnes ayant attaqué des journalistes devant des églises qui avaient rouvert malgré les consignes gouvernementales. Les Pays-Bas avaient annoncé mardi qu’ils allaient prolonger jusqu’au 20 avril les mesures de restrictions en place contre la pandémie qui s’aggrave dans le royaume, tout en réduisant d’une heure la durée du couvre-feu.
LQ/AFP