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Pas de visa mais une autorisation préalable pour entrer dans Schengen


Inspiré d'un dispositif en vigueur aux États-Unis, ce système baptisé ETIAS est présenté comme un nouvel outil sécuritaire pour mieux protéger les frontières extérieures de l'UE, en repérant avant leur arrivée des individus à risques. (illustration AFP)

Les voyageurs de pays tiers n’ayant pas besoin de visas pour entrer dans l’espace Schengen devront à l’avenir obtenir une autorisation préalable avant leur départ, via un nouveau système automatisé payant, selon un projet détaillé mercredi par la Commission européenne.

Inspiré d’un dispositif en vigueur aux États-Unis, ce système baptisé ETIAS est présenté comme un nouvel outil sécuritaire pour mieux protéger les frontières extérieures de l’UE, en repérant avant leur arrivée des individus à risques. Il « va combler une lacune en vérifiant et croisant les données concernant les candidats exemptés de visas avec celles de tous nos autres systèmes », a plaidé le premier vice-président de la Commission, Frans Timmermans, promettant un système « simple, rapide, pas cher et efficace ».

Cette proposition doit désormais être adoptée par le Conseil de l’UE (représentant les États-membres) et le Parlement européen. S’ils donnent leur feu vert, la Commission table sur un système opérationnel à partir de 2020. Chaque candidat devra solliciter une autorisation préalable sur internet, en renseignant une demande qui « ne prendra pas plus de dix minutes ». Les candidats majeurs devront s’acquitter d’une somme de 5 euros pour demander cette autorisation, laquelle sera délivrée elle aussi en quelques minutes dans la plupart des cas et valable pour une période de cinq ans.

Contrôler les migrations irrégulières

En confrontant les données recueillies à celles de différentes bases de données européennes (comme le système Schengen ou la base d’Europol), l’idée est d’identifier avant leur départ des personnes « qui pourraient causer un risque de migration irrégulière ou de sécurité ». En cas de risque détecté par le système automatisé, la décision sur une autorisation préalable sera confiée à une unité créée au sein de la nouvelle agence européenne de gardes-frontières, selon le projet de la Commission.

Le système permettra selon l’exécutif de réduire les cas où une entrée dans l’espace Schengen est refusée à la frontière. Mais les gardes-frontières nationaux resteront toutefois décisionnaires sur le terrain pour accepter ou refuser une entrée à un voyageur exempté de visa. Les ressortissants d’une soixantaine de pays (dont les États-Unis, le Canada, l’Argentine, le Japon, ou encore la Serbie et le Montenegro) sont actuellement exemptés de visas pour voyager dans l’espace Schengen de libre-circulation.

Le Quotidien/AFP

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