Seize militants ougandais LGBT ont été soumis à des tests anaux forcés après avoir été arrêtés, a annoncé jeudi la principale organisation de défense des droits des homosexuels du pays.
Les 16 hommes ont été interpellés par la police lundi pour les protéger d’une foule homophobe qui avait encerclé la maison où ils se trouvaient. Ils ont ensuite été arrêtés pour infraction à la loi anti-homosexuels datant de l’époque coloniale. « La nuit dernière la police les a soumis à des examens anaux forcés, » a déclaré Franck Mugisha, directeur de l’organisation Sexual Minorities Uganda (SMUG). Ces test sont « dégradants et inhumains », a-t-il affirmé.
Le porte-parole de la police a indiqué « qu’à la suite de nouveaux développements fondés sur les examens médicaux, il est établi que les suspects ont été impliqués dans des actes sexuels punissables aux termes du code pénal ».
Humiliations en hausse
Les hommes, membres d’un groupe appelés Let’s Walk Together (Marchons ensemble) ont été détenus au-delà du délai de 48 heures sans audition au tribunal.
Selon l’ONG Human Rights Watch, les examens anaux constituent une technique discréditée depuis longtemps qui a pour but de déterminer si quelqu’un a eu des relations homosexuelles afin de disposer de preuves pour le poursuivre en justice.
D’après l’organisation SMUG, les attaques contre les personnes LGBT ont fortement augmenté au cours des dernières semaines depuis les déclarations du ministre ougandais de l’Éthique, Simon Lokodo, qui souhaite l’application stricte de la législation contre les homosexuels.
LQ/AFP