Pour sa toute première réunion de l’Otan, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a exigé vendredi des alliés européens qu’ils « augmentent » leurs dépenses de défense afin qu’elles atteignent 2% de leurs Produits intérieurs bruts d’ici à 2024.
« Les alliés qui n’ont pas de programmes concrets pour dépenser 2% du PIB en matière de défense d’ici à 2024 doivent les mettre en place maintenant. Ceux qui ont un programme pour atteindre 2% doivent accélérer leurs efforts et produire des résultats », a martelé Rex Tillerson devant ses 27 homologues de l’Alliance atlantique réunis à Bruxelles. Dans son intervention, le chef de la diplomatie américaine a réclamé que les dirigeants de l’Alliance approuvent cet objectif au cours de leur sommet avec le président Donald Trump du 25 mai prochain à Bruxelles. I
l faut « que d’ici à la fin de l’année tous les alliés aient rempli leurs engagements ou mis en oeuvre des programmes qui précisent clairement comment » y arriver, a-t-il insisté. Depuis des années, et donc bien avant l’arrivée au pouvoir du président républicain, Washington se plaint d’un déséquilibre dans le « partage du fardeau » financier avec ses alliés européens pour leurs dépenses et investissements militaires. Les Européens s’étaient engagés à tenir d’ici 2024 l’objectif de dépenses militaires atteignant 2% du PIB lors d’un sommet de l’Otan au Pays de Galles en 2014. A ce jour, seuls cinq pays européens y sont parvenus.
« Comme l’a dit clairement le président Trump, les États-Unis ne peuvent plus maintenir une part disproportionnée des dépenses de défense de l’Otan. Les alliés doivent augmenter leurs dépenses de défense pour remplir leurs engagements », a insisté Rex Tillerson. « La capacité de l’Alliance pour la sécurité de la communauté transatlantique en dépend », a ajouté le patron de la diplomatie américaine, assurant que « le président et le Congrès des États-Unis soutenaient l’Otan ». Les pays européens avaient été troublés par les déclarations fracassantes du nouveau président américain à son arrivée au pouvoir, jugeant que l’Otan était « obsolète ».
Le Quotidien/AFP