La consultation lancée début octobre par le Premier ministre souverainiste hongrois Viktor Orban pour valider sa politique anti-migrants est un succès, a affirmé dimanche le gouvernement sur la base de résultats partiels.
Sur 8,2 millions d’électeurs inscrits, « plus de 2,3 millions » ont répondu et « presque tous » se sont exprimés dans le sens voulu par Budapest, a indiqué un porte-parole, Bence Tuzson, sur la base de 1,5 million de réponses examinées à ce jour.
« Les Hongrois ont (…) dit non aux quotas de relocalisations obligatoires, ainsi qu’au démantèlement de la clôture qui défend nos frontières », a-t-il déclaré.
Cette consultation vise un « plan » supposé du milliardaire américain George Soros, destiné selon M. Orban à promouvoir l’immigration en Europe de « un million de réfugiés par an ».
Fin novembre, le financier d’origine hongroise avait réfuté point par point les allégations formulées à son encontre, accusant M. Orban de propager des affirmations « mensongères » et à tonalité « antisémite ».
Des résultats contestés
Fin novembre, l’opposition de gauche avait contesté les chiffres gouvernementaux de participation à la consultation, évoquant un manque de suivi des formulaires.
En octobre 2016, un référendum anti-migrants s’était soldé par un fiasco pour le gouvernement, le quorum de 50% de participants n’ayant pas été atteint.
M. Soros, qui finance des ONG de défense des droits à travers le monde, est devenu une des bêtes noires de M. Orban, qui s’en est aussi pris aux ONG, les accusant d’intervenir dans la politique intérieure hongroise au profit du milliardaire.
Jeudi, la Commission européenne a renvoyé trois pays de l’Est, dont la Hongrie, devant la justice européenne pour avoir refusé les quotas européens d’accueil de réfugiés.
La Commission a par ailleurs saisi la Cour de justice de l’UE au sujet d’une loi controversée adoptée par la Hongrie au printemps concernant les ONG bénéficiant de financements étrangers. Elle conteste également les dispositions d’une loi hongroise fragilisant les universités étrangères, dont la principale est financée par M. Soros.
Le Quotidien / AFP