Dimanche soir, plusieurs opérations policières ont eu lieu dans l’agglomération bruxelloise et la région de Charleroi. Seize personnes été interpellées, a annoncé le parquet fédéral.
Les opérations ont pris fin vers 23h30. Le parquet fédéral a donné une conférence de presse peu après minuit et demi, dans la nuit de dimanche à lundi.
Dix-neuf perquisitions ont été menées simultanément dans sept communes de l’agglomération bruxelloise (Bruxelles, Molenbeek, Jette, Anderlecht, Schaerbeek, Woluwe-St-Lambert et Forest), ainsi que trois à Charleroi. Seize personnes ont été interpellées, mais Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats de Paris en cavale, n’en fait pas partie. Un individu a par ailleurs été blessé à Molenbeek, après avoir foncé sur un véhicule de police. Aucune arme ni matière explosive n’ont été retrouvées lors des perquisitions.
Bruxelles barricadée
La menace pour la capitale européenne est jugée « sérieuse et imminente ». Les habitants avaient été priés de rester à l’abri et de « s’écarter des fenêtres ». Les autorités avaient expressément demandé aux médias de ne pas diffuser d’informations sur le déroulé et la configuration des lieux, et de s’abstenir de filmer en direct les opérations en cours.
Par sécurité, veuillez respecter le silence radio sur les médias sociaux concernant les opérations de police en cours à #Bruxelles. Merci
— Police Fédérale (@PolFed_presse) 22 Novembre 2015
Les autorités ont décidé de maintenir le niveau d’alerte terroriste à son maximum (le niveau 4) dans la région bruxelloise (1,2 million d’habitants) et de « diminuer les grands événements, de maintenir la fermeture du métro », a annoncé dimanche en début de soirée le Premier ministre Charles Michel. « Les écoles seront fermées demain à Bruxelles », ainsi que les crèches, les universités et les hautes écoles. Du jamais vu dans le royaume. Une nouvelle évaluation du niveau d’alerte sera faite lundi après-midi.
Plusieurs suspects en cavale
« Ce que nous redoutons ce sont des attaques similaires à Paris, avec plusieurs individus, avec des offensives à plusieurs endroits » avec pour cibles potentielles « des endroits très fréquentés », a précisé, le ton grave, le Premier ministre.
Samedi, il avait déjà évoqué ces risques et pris des mesures drastiques qui ont transformé Bruxelles en ville morte tout le week-end. Outre le métro fermé, les places de marchés, les commerces, les lieux de spectacle, les musées et certains cafés ont gardé porte close.
Il y a « plusieurs suspects, c’est pourquoi nous avons mis en place une telle concentration de moyens », avait expliqué le ministre belge de l’Intérieur, Jan Jambon, sans préciser le nombre de personnes recherchées. Le gouvernement belge reste muet sur l’avancée de l’enquête.
AFP/A.P