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Opération de charme du patron de Facebook à Bruxelles


Mark Zuckerberg, ici à Munich, avait, l'année dernière, "appelé à une réglementation dans quatre domaines : les élections, les contenus préjudiciables, la vie privée et la portabilité des données". (photo AFP)

Le patron du géant américain Facebook, Mark Zuckerberg, était reçu lundi par la Commission européenne pour discuter de la régulation sur internet, deux jours avant la présentation par Bruxelles de sa stratégie sur l’intelligence artificielle.

La visite à Bruxelles du fondateur du plus grand réseau social, qui détient également Instagram et Whatsapp, survient quatre semaines après celle du patron d’Alphabet, maison mère de Google, Sundar Pichai, qui avait appelé l’UE à une « approche proportionnée » pour réglementer l’intelligence artificielle. Mark Zuckerberg a rendez-vous avec la vice-présidente de la Commission européenne en charge du numérique, Margrethe Vestager, le Commissaire à l’Industrie, Thierry Breton et la commissaire européenne à la Justice Vera Jourova.

La Commission européenne a entamé une « enquête préliminaire » à l’encontre de Google et de Facebook, afin de savoir comment ils collectent les données personnelles de leurs utilisateurs et à quelles fins. Dans une tribune, parue lundi dans le quotidien des affaires britannique Financial Times, Zuckerberg souligne que « les géants de la tech ont besoin de plus de régulation ». « Je ne pense pas que les entreprises privées devraient prendre seules autant de décisions lorsqu’elles touchent aux valeurs démocratiques fondamentales », écrit-il. Et de rappeler que l’année dernière, il a « appelé à une réglementation dans quatre domaines : les élections, les contenus préjudiciables, la vie privée et la portabilité des données ».

De son côté, le commissaire Breton a affirmé, dans un entretien au quotidien français les Échos de lundi que « les grandes plateformes ne peuvent pas continuer à vivre en disant ‘nous sommes un simple réseau de télécommunications’. Ce monde-là a vécu. » « Chacun doit prendre ses responsabilités quant aux propos et contenus qui s’échangent en ligne. Cela s’est fait jusqu’à présent sur la base de codes de conduite et d’approches volontaires des grands acteurs », a-t-il ajouté. « Vu l’ampleur prise par certaines dérives et les risques pour la démocratie, il faut une approche plus contraignante et spécifique. Nous allons la bâtir sans acrimonie mais avec responsabilité. Cela fera l’objet du Digital Services Act (grande législation sur les services numériques, NDLR) que nous préparons pour la fin de l’année », a-t-il ajouté.

LQ/AFP