Délai de rappel réduit, rassemblements limités, soirée du réveillon maintenue: voici les principales annonces du Premier ministre Jean Castex et du ministre de la Santé Olivier Véran lundi soir à l’issue d’un Conseil de défense sanitaire et d’un Conseil des ministres consacrés à la poussée fulgurante du variant Omicron.
Délai de rappel réduit
Le délai de rappel entre deux doses de vaccin contre le Covid-19 sera réduit à trois mois dès mardi.
« Dès demain matin, suivant en cela la recommandation de la Haute autorité de santé, il suffira de trois mois après votre deuxième injection ou votre première si vous avez eu le Covid pour pouvoir bénéficier de votre rappel », a expliqué Jean Castex.
Rassemblements limités
Pour freiner la propagation du virus, les rassemblements seront limités dès lundi à 2.000 personnes en intérieur et à 5.000 en extérieur, y compris dans les enceintes sportives.
« Les concerts debout seront interdits », a ajouté M. Castex.
Consommation assise au bar, interdite au cinéma
A compter de lundi, la consommation debout dans les cafés et les bars sera interdite pour trois semaines.
Par ailleurs, « la consommation de boissons et d’aliments sera interdite dans tous les cinémas, les théâtres, les équipements sportifs et les transports collectifs, y compris longue distance », a poursuivi Jean Castex.
« Les secteurs économiques impactés par les décisions que la situation nous commande de prendre seront indemnisés dans le cadre de concertations qui seront sans délai, conduites par le ministre de l’Économie et des finances Bruno Le Maire », a ajouté le Premier ministre.
Télétravail « obligatoire »
Le recours au télétravail « sera rendu obligatoire » à partir de la rentrée « pour tous les salariés pour lesquels il est possible », à raison de « trois jours minimum par semaine et quatre jours quand cela est possible ».
La ministre du travail Elisabeth Borne mènera mardi une concertation avec les partenaires sociaux à ce sujet, a ajouté Jean Castex, précisant que la mesure prendrait effet « pour une durée de trois semaines ».
Nouvelles règles d’isolement
De nouvelles règles d’isolement pour les malades et leurs contacts seront fixées par le gouvernement « d’ici la fin de semaine une fois achevées les consultations » des instances scientifiques, a annoncé le Premier ministre.
« Il s’agira à la fois d’adapter ces durées en fonction du variant et là encore de faire peser une contrainte moindre sur les personnes vaccinées », a ajouté Jean Castex.
Pas de couvre-feu le soir du réveillon
Aucun couvre-feu n’a été instauré pour la soirée du 31 décembre.
« Notre volonté d’adapter nos dispositifs de manière proportionnée nous conduit à écarter toute mesure de couvre-feu », a indiqué le Premier ministre, ajoutant qu’un nouveau point d’étape serait réalisé « à l’occasion d’un prochain conseil de défense convoqué le 5 janvier ».
Cependant, « toutes les cérémonies de voeux prévues en janvier » seront annulées.
Rentrée scolaire maintenue
La rentrée scolaire prévue lundi 3 janvier ne sera pas reportée. Les enseignements au collège et au lycée seront également maintenus en présentiel.
Pass vaccinal
Le Conseil des ministres a adopté lundi un projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal.
« Cela signifie que dans les lieux où ce pass s’applique depuis plusieurs mois, les restaurants, les bars, les musées, les théâtres, les médiathèques, les séminaires et salons, les salles de sport, les enceintes sportives et de spectacles, il faudra justifier d’être vacciné pour pouvoir entrer », a expliqué le Premier ministre.
« La production d’un test ne suffira plus. Cette nouvelle règle, si elle est votée par le Parlement s’appliquera à compter du 15 janvier prochain », a ajouté M. Castex.
Sanctions renforcées contre les faux pass
Le projet de loi sur le pass vaccinal prévoit d’accroître les sanctions contre les faux pass.
« Je veux vous dire combien cette pratique me scandalise », s’est emporté Jean Castex en conférence de presse. « C’est beaucoup plus qu’un contournement de la loi républicaine, déjà en soi très condamnable, c’est un acte délibéré de mise en danger d’autrui. Aucune conviction personnelle ne saurait le justifier. (…) Nous devons collectivement nous donner les moyens de l’enrayer, et de le sanctionner plus lourdement. »
« Les exploitants d’ERP auront la possibilité, en cas de doute avéré, de vérifier eux-mêmes les identités », a ajouté le Premier ministre.
LQ/AFP
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