Le Comité international de la Croix-Rouge et l’Organisation internationale pour les migrations ont indiqué mardi se préparer à devoir faire face à l’emploi d’armes chimiques lors de l’offensive pour reprendre Mossoul au groupe Daech (EI) en Irak.
« Nous ne pouvons pas exclure l’usage d’armes chimiques », a déclaré le directeur régional des opérations du CICR pour le Moyen-Orient, Robert Mardini. « Notre préparation consiste à former et fournir des équipements à un certain nombre d’établissements de santé qui pourront prendre en charge des personnes contaminées et offrir des services de décontamination », a-t-il dit lors d’un point de presse à Genève. « A l’heure où nous parlons, nous avons une équipe en Irak en liaison avec les autorités sanitaires et qui travaille main dans la main avec le personnel de santé en Irak afin de développer cette capacité de réponse. » Il a également pointé que le CICR, qui souhaite toujours discuter avec tous les acteurs armés, poursuit ses efforts pour « établir un dialogue avec l’EI ».
S’exprimant en téléconférence depuis Bagdad, le chef de mission de l’OIM en Irak, Thomas Lothar Weiss, a affirmé que les humanitaires « craignent » l’usage d’armes chimiques et que l’organisation avait commencé à acheter « quelques masques à gaz ». « Il y a eu des preuves qui montrent que l’EI pourrait utiliser des armes chimiques », a-t-il indiqué, soulignant toutefois que ces informations provenaient de médias locaux.
Les forces irakiennes, soutenues par les 60 pays de la coalition internationale contre Daech, ont commencé lundi leur offensive pour reprendre Mossoul, dernier grand fief du groupe jihadiste dans le pays. L’ONU s’attend à un déplacement massif de personnes, qui pourrait dépasser le million, lors de l’offensive contre Mossoul. Quelque 700 000 d’entre elles devraient avoir besoin d’une aide d’urgence.
Le Quotidien/AFP